98. À cause de toi, mon cœur saigne car tous mes rêves t'appartiennent

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Je me relève et m'apprête à quitter la pièce mais je sens une pression sur mon bras.

Imran le tenait fermement, je dirais même un peu trop fermement.

Il me faisait mal.

Son regard n'était pas le même que tout à l'heure.

J'étais effrayée mais je ne voulais rien laisser paraître.

Je voulais soutenir son regard, lui tenir tête mais en apprenant qu'il ne ressentait plus rien pour moi j'en avais même pas la force.

« - Lâches-moi Imran tu me fais mal ! »

Il ne réagissait pas, son regard était rempli de colère.

J'ai alors essayé de dégager mon bras de son emprise mais je me suis retrouvée contre le meuble.

« Imran : Dernière fois de ta vie que tu dis que je suis un lâche t'as compris ?

- Comment on appelle un homme qui délaisse sa femme alors ? »

J'étais surprise par mon insolence, je n'en revenais pas de ce que je venais de dire mais c'était trop tard. Ce qui est dit est dit.

« Imran : Ne me fais pas dire ce que j'ai pas dis. »

J'étais désespérée. J'avais l'impression qu'il jouait avec mes sentiments tout comme il jouait sur les mots.

Je l'ai légèrement poussé pour me frayer un chemin mais il m'a barré la route.

J'ai croisé les bras et je regardai ailleurs, je ne savais pas à quoi il jouait mais s'il voulait jouer alors nous allions jouer à deux.

Je sentais son regard sur moi et je faisais mine de regarder ailleurs. J'étais très énervée et je ne voulais surtout pas avoir à lui parler maintenant par peur de dire des choses que je regretterai.

Imran en avait malheureusement décidé autrement.

Il m'a violemment attrapé par la mâchoire pour positionner mon visage face au sien.

J'avais l'impression qu'il voulait remettre toute sa haine sur moi. C'était la première fois qu'il faisait de telles choses.

« - Arrêtes... S'il te plaît. »

Il m'a lâché brusquement et il est sorti en claquant la porte, en laissant mon cœur en miettes.

Ça faisait quelques temps que je parlais tous les jours au téléphone avec la mère d'Imran. On discutait de son état et elle faisait tout pour me réconforter. C'est vrai que cette fois j'aurais aimé lui raconter mais je n'osais pas. Je ne voulais pas me plaindre de son fils à une mère, ça aurait été déplacé. Surtout qu'elle s'inquiète déjà assez pour son état, je ne vais pas lui en rajouter.

Je décide de garder ça pour moi.

Le cœur lourd, je me met à ranger notre appartement afin de me changer les idées.

Je n'arrive pas à oublier le fait qu'il n'ait pas réagit lorsque je lui ai demandé s'il m'aimait. Sa réaction m'avait donner la réponse, en y repensant j'aurais préféré ne pas le savoir.

Comment je vais faire maintenant en aillant cette révélation qui trotte dans ma tête à longueur de temps ?

Voilà, une fois de plus c'est moi qui me retrouve à pleurer. Dernièrement je suis à fleur de peau, un rien me rend triste ou m'énerve. Il m'a affaibli.

« J'ai sombré mais tu m'as illuminé »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant