108. Si je dois tomber je me relèverai comme à chaque fois

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Déjà deux semaines que je suis enfermé entre ces quatre murs.

Je deviens ouf. Je me vois pas rester trop longtemps ici.

Ma famille me manque, le doux visage de ma mère me manque, Amira et son petit ventre me manque...

Je m'accroche à la salât pour tenir... J'ai que ça ici, j'ai que Dieu à qui me confier.

Plus que sept jours avant mon jugement, sept jours durant lesquels j'ignorerai ce qu'il en sera de cette foutue histoire jusqu'à ce que le jugement tombe enfin.

J'appréhende pas pour moi mais pour ce que je laisse derrière moi, ma famille, ma mère, mon bébé et ma femme.

J'ai une famille à assumer, comment est-ce qu'ils vont faire sans moi ?

J'ai passé les sept jours suivant en cogitant, en me disant que cette fois j'y échapperai pas et que j'allai tomber pour quelques années.

[...]

J'avance menotté jusqu'au box des accusés. Je retrouve Nadjib qui est assis à quelques sièges de moi.

Il m'fait un signe de la tête pour me saluer, que je lui rend.

On est entouré de condés, le jugement commence bientôt.

Tout le monde est en place sauf le juge qui n'a pas encore fait son entrée.

Une femme arrive et finalement c'est une juge qui se chargera de l'affaire.

Ça a l'air d'être une pétasse, c'est mal barré.

Au cours du jugement la balance ne s'était pas pointée bizarrement. Cette fiotte a su parlé devant les keufs mais ça veut rester anonyme devant nous. Petite pute qui porte pas ses couilles.

[...]

Point de vue d'Amira

Imran ne voulait pas que je sois présente à son procès, il avait fortement insisté pour que je ne vienne pas.

J'attendais le verdict dans un stress insoutenable.

Je me rongeai les ongles en attendant que l'avocat m'appelle.

J'avais un mauvais pressentiment.

J'ai dû encore attendre une heure avant que l'avocat m'appelle enfin.

Il m'avait annoncé qu'Imran avait prit un an de prison ferme et un an et demi de prison avec sursis. Ils n'avaient pas de preuves contre lui mis à part son prénom qui était sorti de la bouche de quelqu'un qui l'avait "balancé". Apparemment il y avait un manque de preuve à son égard donc l'avocat m'a annoncé qu'ils allaient faire appel et tenter de modifier la durée de la peine.

Je ne comprenais pas pourquoi ils l'avaient condamné alors qu'ils manquaient clairement de preuves.

J'étais dégoûtée. Lorsque l'avocat me disait qu'ils allaient tenter de raccourcir le séjour en prison de mon mari, j'avais du mal à y croire.

Je sais que ça aurait pu être pire pourtant, mais un an loin de lui c'est énorme. Puis le savoir enfermé rend la chose encore plus difficile. Mais le pire dans tout ça c'est que notre bébé arrive bientôt et qu'il ne sera même pas la pour sa venue au monde ou pour la première année de sa vie.

« J'ai sombré mais tu m'as illuminé »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant