86. Je viens apaiser les âmes

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Je referme la porte et ouvre l'enveloppe sans plus attendre.

Je sais que c'est de la part de Carlos, il n'y a que lui pour faire des choses aussi tordues que ça.

Je me retrouve avec plusieurs photos d'Amira dans les mains. Elle est sur son lieu de travail...

La colère me monte à la tête mais je continue à fouiller dans cette enveloppe et j'y trouve une petite feuille repliée sur elle-même.

Je la déplie et y lis les quelques mots inscrits.

« Ta femme ou ton ami, à toi de faire un choix... Tu as 48 heures, ni plus ni moins. Ne tente rien que tu pourrais regretter, sinon ça risquerai de finir en bain de sang. Ses heures sont comptées, ne l'oublie pas. Tic, Tac... »

J'ai tellement la haine qu'après avoir déchirer cette feuille je tape dans le petit meuble à l'entrée qui ne manque pas de se casser.

Il veut impliquer ma femme dans cette histoire alors qu'elle n'a rien à voir avec tout ça !

À ce moment là, si Adnane n'aurait pas été amoureux de Carmen je lui aurais envoyé la tête de sa fille par la poste il aurait compris c'est quoi de s'attaquer à la famille des autres.

Une chose est sûre je ferais pas de choix, même sous ses menaces, il a complètement serré.

J'attrape mon sac de sport, je prends ma voiture et roule jusqu'au taffe d'Amira.

Une fois sur place je l'appelle et je lui dis que je suis venu la chercher.

Une dizaine de minutes plus tard elle me rejoint.

« - Je dois régler quelques trucs, je vais partir quelques jours mais t'inquiètes pas je reviens vite. S'te plait me pose pas de questions, fais moi confiance et reste chez tes parents en attendant. »

J'lis de l'inquiétude dans son regard mais comme je lui ai demandé elle ne bronche pas... Pourtant je vois bien l'air attristé qu'elle a sur le visage. Ça m'fait quelque chose de la voir comme ça, mais il s'agit de sa sécurité. On peut plus vivre comme ça et j'en ai conscience.

Je la dépose chez ses parents, tout le trajet s'est fait dans le plus grand des silences avec une atmosphère plus que pesante.

Elle m'en veut.

Elle s'apprêtait à sortir sans même me dire au revoir alors je l'ai attrapé par le bras, je lui ai ensuite fais un bisou sur le front et lui ai chuchoter quelque chose à l'oreille tout en l'enlaçant. Elle a resserré son étreinte en réponse à ce que je lui ai dis et a déposé un baiser sur mes lèvres.

Puis elle est partie sans se retourner.

J'ai attendu qu'elle passe le seuil de la porte pour m'en aller à mon tour.

Je savais pas dans quoi je m'embarquais et j'avais besoin de voir ma mère avant de partir...

J'étais loin d'être serein mais qui ne prend pas de risque n'atteint pas ses buts.

Comme prévu je passe rapidement voir ma mère, elle croit que je pars quelques jours pour mon travail et c'est mieux comme ça.

Je la serre dans mes bras et je repars.

Je laisse ma voiture garée dans le parking qui se trouve en bas de chez elle et j'appelle un taxi pour qu'il m'emmène à l'aéroport.

« J'ai sombré mais tu m'as illuminé »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant