72. Que le bonheur me fasse signe

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De retour dans mon appartement, je regarde mon téléphone je vois que j'ai deux appels manqués de Wassila.

J'allume une clope et je la rappelle.

« - Allô ?

Wassila : Salem Aleykoum.

- Aleykoum Salem.

Wassila : Je voulais te dire qu'Amira allait rentrer demain.

- Ah d'accord, merci d'me le dire.

Wassila : C'est normal.

- Wassila ?

Wassila : Oui ?

- Toi ça va ? »

Un blanc c'est installé l'espace de quelques secondes.

« Wassila : Heu... oui. »

Le ton de sa réponse m'a confirmé ce que je pensais, ce foutu diagnostic était positif.

« - Je passe te voir, je t'envoie un message quand je suis arrivé. »

Je lui laisse pas le temps de répondre, je raccroche et j'écrase ma garette-ci dans le cendrier.

Je la prend vraiment comme ma petite sœur, je peux pas la laisser faire face à son mal-être toute seule.

J'fais au plus vite et à peine une demi-heure plus tard j'arrive à destination.

Je lui envoie un message et comme prévu elle me rejoint.

Elle entre dans ma voiture et s'assoit près de moi.

Je suis choqué de voir à quel point elle a maigris depuis la dernière fois que je l'ai vu.

Les yeux rivés sur le volant d'ma caisse je décide de couper le blanc qui s'est installé.

« - Ils sont au courant ?

Wassila : Pas encore, j'ai pas eu le courage de leur annoncer...

- Tu devrais leur dire, c'est mieux d'être épauler dans ce genre de moment.

Wassila : J'veux pas leur faire de la peine.

- T'es leur famille et t'es la mienne aussi maintenant et aucune personne ne devrait vivre avec un secret pareil, quitte à blesser quelques personnes.

Wassila : T'as peut-être raison...

- Crois moi Wass, je doute pas de toi mais l'union fait la force... À plusieurs on traverse mieux les épreuves. »

Elle me regarde avant de me sourire sincèrement.

« Wass : Merci Imran, t'es vraiment quelqu'un de bien. J'espère qu'avec ma sœur ça s'arrangera, vous êtes faits pour être ensemble. »

Non, Wass... J'étais bon, maintenant j'le suis plus.

Je souris quand même et elle s'apprête à remonter chez elle.

« - Tu le vaincras ce cancer, j'en suis persuadé. Si t'as besoin de quoi que ce soit, t'hésite surtout pas. »

Elle me lance un dernier sourire et s'en va.

J'espère que notre petite conversation l'a apaisé.

J'allume le contact et je rentre chez moi.

« J'ai sombré mais tu m'as illuminé »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant