77. Elle me demande ce que je fais dans la vie, je gère mes problèmes

9K 650 18
                                    

J'ai à peine eu le temps de raccrocher qu'un nouvel appel m'était destiné.

Cette fois c'était ma mère.

Je réponds, on sait jamais si c'est une urgence.

« - Salem Aleykoum.

Yemma : Aleykoum Salem.

- Tu vas bien ?

Yemma : Viens tout de suite à la maison Imran ! Je suis pas contente du tout ! »

Eh pardon, j'ai pas eu le temps de répondre qu'elle avait déjà raccrocher.

Mais pourquoi elle est fâchée wesh ? J'ai rien fait moi.

Amira sort de la douche et viens s'assoir sur le canapé qui se trouve face à moi.

« Amira : Qu'est-ce que t'as ?

- J'vais passé chez ma mère et après j'ai un petit truc à régler et je te retrouve ici, d'accord ?

Amira : Quel truc Imran ?

- Je t'expliquerai plus tard. »

Elle lève les yeux au ciel, mais je peux rien lui dire si moi même j'suis pas au courant de la raison pour laquelle on m'attend.

« Amira : Imran, fais attention. S'il-te-plait...

- T'inquiètes pas. »

Je lui fais un bisou sur le front et sors en vitesse. Je tiens pas à ce que ma mère soit plus en colère contre moi qu'elle ne l'est déjà.

J'arrive sur place et ma mère est vraiment fâchée.

« Yemma : Hmar va ! Alors comme ça tu ne parles plus avec ton frère ?!

- Quoi ? Qui t'as dis ça ?

Yemma : C'est pas important ça, réponds moi !

- C'est lui qui t'as dis ça Yemma ?

Yemma : Non, c'est sa femme. Elle m'a dit que tu ne passais plus chez eux.

- Mais ça veut pas dire que je lui parle pas ça.

Yemma : Bele3 ! Je te dis qu'elle m'a clairement dis que tu ne parlais plus avec Souhayl et toi tu continue à jouer le kedeb ?

- J'irais lui parler c'est bon te fâche pas.

Yemma : Ça tombe bien, il est dans le salon, vas-y ! »

Merde. Tentative d'esquive échouée.

J'entre dans le salon sur les ordres de ma mère.

J'ai beau avoir 23 ans, elle me met des hagras normal.

« - Salem Aleykoum.

Souhayl : Aleykoum Salem.

Yemma : Quoi c'est tout ? »

Elle lève les yeux au ciel et s'assoit sur le canapé en croisant les bras.

« Yemma : Je reste ici jusqu'à ce que vous fassiez la paix.

- On est pas des bébés Yemma.

Yemma : Pourtant vous vous comportez comme tels. »

C'était assez gênant d'être dans une situation comme ça. Aucun de nous ne savez quoi faire...

C'est à ce moment que j'ai pris conscience que la rue m'a énormément éloigné de mon frère... Autrefois on aurait jamais été dans une telle situation. On aurait jamais eu autant de gêne entre nous pour ce genre d'choses. Mon frère c'est moi et moi c'est lui.

« J'ai sombré mais tu m'as illuminé »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant