31. Soit tu chasse avec les loups soit tu mange que les orties

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« Maria : Elle l'aimait...

- Hein ?

Maria : Elle ne sait toujours pas qu'il est mort... Elle croit qu'il a faibli face aux menaces de son père et qu'il l'a laissé tombé. Je lui mens constamment parce que j'ai peur de la réaction qu'elle aura en sachant la vérité. De plus, si je lui dis, je sais que je risque ma vie...

- Pourquoi tu m'dis ça ?

Maria : Si Don Carlos vous a demandé de lui ramener cet homme c'est parce qu'il approchait trop sa fille. Ça lui a déplu alors il lui a ôté la vie. Tu te rend compte que son seul crime était d'aimer Carmen ?! Il ne méritait pas la mort.

- Ouvres la porte maintenant.

Maria : Je sais que Carmen est en train de tomber amoureuse de ton ami Adnane... Mais est-ce-que tu penses qu'elle l'aimera toujours quand elle apprendra qu'il fait parti des hommes qui ont œuvré contre son premier amour ?

- Je t'interdis de lui en parler, sinon c'est moi qui t'arrachera la vie. Maintenant, casses-toi. »

Alors comme ça Carmen est la fille de Carlos... Elle est malade cette femme, elle croit qu'elle va venir me faire des menaces et que je vais avoir peur ? Elle est totalement cinglée ! Si elle croit qu'elle va enlevé le bonheur d'Adnane aussi facilement, elle se trompe. On s'est fait couillé, il mérite pas d'souffrir pour un acte qu'il a même pas réellement commis. J'commence trop à l'avoir dans les pattes celle-là, c'est pas bon...

Je la laisse rouvrir la porte puis partir. J'sors à mon tour, et j'vais chercher Adnane. On prend nos affaires, puis on rejoint Carlos dans sa voiture. On arrive dans un aéroport à partir duquel on décolle à bord de son jet privé pour Cuba.

[...]

Pendant le vol on s'est bu une coupe de champagne.

« Carlos : À votre santé mes chers amis !

- Ouais, ouais.

Carlos : Quelque chose ne va pas Imran ? »

Je me rend compte qu'Adnane me dévisage. J'agis comme un gamin, mais j'ai toujours pas digérer la façon dont il nous a pigeonné. Ok, on travaille pour lui, mais il aurait pu être honnête avec nous. C'est pas le moment de tout révéler à Adnane alors je me ressaisis.

« - Si, tout va bien. »

J'me rassois sur mon siège et je finis par rejoindre les bras de Morphée. Je me réveille seulement une fois qu'on a atterri à Cuba. On s'est ensuite fait conduire dans un hôtel de luxe par le chauffeur de Carlos.

Alors qu'Adnane montait dans sa suite, j'ai fais signe à Carlos parce que je voulais lui parler. Même s'il se la joue parrain, j'aime pas qu'on se moque de moi, alors je préfère mettre les choses au clair. La prochaine fois qu'un homme est destiné à mourir j'aimerai qu'on m'en fasse part.

On s'assoit sur la terrasse d'un café de l'hôtel. Carlos fait signe au serveur d'approcher.

« Carlos : Votre bouteille de vin, la plus chère. »

Il a des thunes et ne s'en cache pas. Il les claque dans tout et n'importe quoi. Quand il passe quelque part, il veut montrer que Don Carlos est là. D'après ce que j'ai appris, il fait parti d'une longue lignée de mafieux, c'est pour ça que là d'où il vient, on le respecte. Mais il a juste eu la chance d'hériter d'cette fortune, donc pourquoi on lui accorde autant de mérite ? Depuis petit il a été former à être ce qu'il est devenu.

Le serveur revient quelques minutes plus tard avec la bouteille.

« Serveur : Ce sera tout messieurs ?

Carlos : Oui. Alors Imran... Qu'avais-tu de si important à me dire ?

- J'ai appris que l'homme qu'on a traqué pour vous il y a quelques mois est mort. J'aimerais savoir si c'est vrai ?

Carlos : Oui en effet, je l'ai tué moi-même. -soupir- Tu sais, dans ce milieu il faut savoir faire des sacrifices. Tu mange où on te mange, et je pense que le choix est vite fait.

- Hm... J'préférerais juste qu'à l'avenir vous m'disiez tout. J'aime savoir ce que je fais, et si je travaille pour vous, il faudrait aussi qu'vous me fassiez confiance.

Carlos : Oh, mais tu as toute ma confiance n'en doute pas. C'est juste que je ne voyais pas l'intérêt de te mettre au courant pour de telles futilités... Mais si tu y tiens, tu connaîtras chaque détail de tes missions.

- On fait comme ça alors.

Carlos : C'est ce que j'aime chez toi Imran... Ta témérité, ton intrépidité, ton ardeur, ton tempérament impétueux voilà tout.

- Merci Carlos.

Carlos : Et n'oublie pas, que dans ce milieu c'est la loi du Talion : Œil pour œil, dent pour dent. »

C'est vrai que je manque pas d'audace, la vie m'a mis des coups d'massue alors pourquoi j'devrais me replier face à elle ?

Je finis mon verre et je monte dans ma suite. D'après ce que m'a dit Carlos, cette après-midi on doit négocier d'la blanche avec des colombiens. Va falloir être prêts et armés, au cas où ils voudraient retournés la situation.

[...]

Je m'attendais à ce qu'on les rejoigne dans un taudis, mais finalement ils ont opté pour nous donner rendez-vous dans une petite villa. On s'est fait guidé dans une petite pièce sombre. Quatre hommes étaient assis autour d'une table ronde, et quelques hommes se tenaient debout derrière nous, arme à la main.

« L'un deux : Asseyez-vous, mais avant posez vos armes sur la table. »

On pose nos armes sur la table, devant nous. Un homme arrive et les ramasse. J'suis pas con, j'en ai gardé une bien cachée sur moi et j'ai dis aux autres de faire de même. Ces cons nous ont même pas fouillé. On commence à parler négociation, si on a fait le déplacement c'est parce qu'on compte investir une grande somme. Carlos et le gérant des colombiens se mettent d'accord sur un prix.

« Un colombien : Alors on est d'accord pour cette somme.

- Si vous nous faites la livraison, c'est bon.

Colombien : Non, on ne fait pas la livraison. C'est vous qui passez les frontières avec ça. Une fois qu'elle est à vous, ça ne nous regarde plus.

- Non, si on y met le prix, vous y mettez du votre. Sinon pas d'pesos pour vous. »

Ils nous ont fait mal à la tête pendant longtemps, mais fallait qu'ils acceptent notre offre. Sinon il n'y aurait pas eu de transaction.

« - J'risque de me lasser, alors vous feriez mieux d'accepter. »

Un type se lève, puis pointe son arme vers moi. Je me lève à mon tour, et je tire l'arme que j'avais caché. Je lui fou mon arme sur la tempe avant même qu'il réalise. Adnane et Carlos me suivent dans ma lancée. Tout le monde commence à s'agiter, on se fait encerclé.

J'ai toujours l'homme devant moi, mon arme prête à lui envoyer une balle dans le veau-cer. Ils ont tous leur guns pointés sur nous, alors autant dire que j'ai rien à perdre. Une vie pour une vie, c'est la devise. Et comme cette foutue voix dans ma tête n'arrête pas d'me le répéter j'suis un assassin alors qu'est-ce-que ça peut me foutre ? Un d'plus qu'est-ce-que ça changera ?

J'les sentais pas ces colombiens, faut dire que mon instinct m'trompe que rarement. Ils ont voulu jouer alors on va s'amuser.

J'sens de la peur dans le regard d'un de nos adversaires, faut croire que l'homme que je retiens, lui tiens à cœur. Il me regarde avec désespoir, j'vois qu'il transpire. Il veut tirer mais il hésite... Un autre homme prend la parole au même moment.

« Un colombien : Que tout le monde se calme... Faudrait pas qu'on agisse comme des imbéciles. On est pas venus ici pour faire des morts, seulement pour faire des affaires... »

Ils se foutent de notre gueule ? C'est les premiers à être armés, alors qu'ils nous ont retiré nos armes. Faut pas me faire croire qu'ils avaient pas pré-méditer d'nous mettre une douille. Sauf que malheureuseument pour eux, ça se passera pas comme ça. Je tiens un homme qui à l'air d'être important, et bizarrement je sens que j'pourrais lui faire sauter la cervelle à tout moment.

« J'ai sombré mais tu m'as illuminé »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant