L'amitié retrouvée

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Fred venait d'apporter les desserts et les cafés, il passa derrière Alice, l'embrassa furtivement dans le cou et vint se rasseoir auprès d'elle.

Alice s'était tournée vers Annabelle .....

Alice : Annabelle, je vais profiter que les enfants sont couchés, que nous sommes entre adultes pour te demander pardon .....

Alice avait du mal à trouver ses mots, elle était tellement émue que les sons se perdaient dans sa gorge ... les larmes montèrent ..... ; Annabelle avait pris les mains d'Alice dans les siennes, les 2 jeunes femmes se regardaient, aussi émues l'une que l'autre .... à la fois tellement heureuses, mais avec tellement de regrets ......

Annabelle : tu n'as pas de pardon à faire, Alice .... On était jeune, on a fait de mauvais choix, pris de mauvaises décisions ... et on a perdu tellement de temps, tellement d'années pour des bêtises d'ado.

Alice : tu as voulu me mettre en garde, je n'ai pas voulu t'écouter, j'étais aveuglée ..... J'étais bête surtout .....

Annabelle : nous étions toutes les 2 bêtes .... Je n'aurais jamais du t'abandonner .... Surtout quand j'ai appris qu'il t'avait frappée ... mais j'ai eu peur, je n'ai pas osé venir te voir ... j'ai pris des nouvelles par l'intermédiaire de mes parents qui en demandaient à ton père ..... J'ai manqué de courage et puis après, avec le temps, je ne savais plus comment faire .....

Alice serrait les mains de son amie, elle était émue d'entendre son amie lui dire tout cela ....

Alice : tu sais, je pensais que tu m'avais oubliée

Annabelle : jamais..... Alice, je n'aurais jamais pu t'oublier ... j'ai mes plus beaux souvenirs avec toi ... j'ai fait mes plus belles bêtises, j'ai vécu des moments magiques ... il n'y a pas un jour où je n'ai pensé à toi ...... pas une chose qui ne me rappelle pas notre enfance ...

Alice pleurait, elle ne pouvait plus contenir son émotion ...... déjà sensible et fragile ces derniers jours, les paroles de son amie avait eu raison de sa sensibilité .....Annabelle était tout autant émue, elle finit par venir se réfugier dans les bras de la juge ...... comme 2 enfants, les 2 jeunes femmes étaient inconsolables .....

Bertrand et Fred les regardaient, sans intervenir ... l'un comme l'autre, ils savaient que leur femme avait besoin d'évacuer toutes ces années de souffrance, de manque de l'autre ....tristesse, mêlée à la joie des retrouvailles

Annabelle s'écarta la première, elle essuya les larmes sur les joues d'Alice

Annabelle : tu sais Alice, maintenant qu'on s'est retrouvé, on va se promettre de ne plus jamais se séparer .....Je veux être là pour la naissance de tes enfants ... je veux que nos enfants grandissent ensemble, que nous partagions comme avant nos peines et nos joies ..... On ne se quitte plus ?

Alice : promis Anna, on ne se quitte plus, Dijon – Paris ce n'est pas bien loin ..... Et on a tellement à rattraper.....

Annabelle se redressa et se tourna vers Fred

Annabelle : merci Fred, c'est à vous que l'on doit ça et je pense parler en notre nom à toutes les 2 ..... Vous ne savez pas le bonheur que vous nous avez apporté .....

Fred adressa un clin d'œil aux 2 femmes, il était tout simplement heureux de voir sa femme aussi ravie, aussi radieuse ..... Lui aussi était attendri par ce moment

Alice : mais, d'ailleurs, mon amour, tu as fait comment ?

Fred : j'ai envoyé Noa en enquête avec les quelques renseignements que tu m'avais donnés ... et, par chance, Annabelle n'avait pas quitté Dijon et, en bossant dans un milieu judiciaire, il y avait des dossiers .... Après, il fallait y aller ...

La vie continue .....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant