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Nicolas

Depuis que j'ai baisé Sarah, rien ne semble aller comme j'en ai envie. Cette fille me rend complètement dingue et ça me gave. Je voudrais l'oublier, passer à autre chose, sauter toutes les meufs prêtent à écarter les cuisses pour moi. Mais je n'y arrive pas et il est bien là le problème.

Un sourire, un seul putain de ses sourires a suffi à briser ma seule règle : de ne pas tomber raide dingue d'une femme. Pourquoi ? Parce que les femmes sont des garces innées. Elles sont tout sourire quand t'as du fric, une belle caisse et que tu leur offres ce qu'elles veulent. Si tu ne rentres pas dans cette catégorie, elles te prennent pour de la merde en boite.

J'ai conscience que mon tableau soit légèrement exagéré parce qu'il y a quelques exceptions mais faut reconnaitre que la plupart des nanas sont des salopes vénales. Combien de fois je n'ai pas vu mon père chialer après de belles femmes ? Tout, il leur offrait absolument tout... Pour au final qu'il se fasse jeter comme un moins que rien. Même ma mère s'est fait la malle il y a trois ans. Quand il n'y a plus eu de fric, elle s'est cassée avec un avocat à la con et nous a laissé nous démerder avec les dettes. Heureusement que mon géniteur est un bosseur et que mon job puisse l'aider. Pour mes études, je ne me tracasse pas puisque ma bourse prend en charge la totalité des frais.

Alors quand cette fameuse Sarah m'a jeté moi aussi comme une merde, j'ai vu rouge. Je suis parti de ce centre commercial débile, ai juré dans ma barbe pendant casi trois heures même si mes potes me charriaient et je suis allé me bourrer la gueule.

Pourquoi cette fille là et pas une autre ? Pourquoi elle, alors qu'elle ne veut rien à voir avec moi ? Elle voulait seulement du cul. Peut-être même rebooster son ego en se faisant culbuter par un jeune. Sauf que merde, moi j'en veux encore. Et plus. Je la veux pour moi, sous moi, sur moi. Je veux encore la goûter, sentir son odeur fruitée, l'entendre gémir. Je la veux, elle ne me veut pas. On est dans la mouise.

Alors que je suis sous la douche, j'entends la sonnette de la porte d'entrée retentir. Sûrement Dean et Franck qui viennent me chercher pour aller bouffer avant de sortir ce soir. Je ne me grouille pas, mon père peut très bien leur ouvrir et ils connaissent le chemin qui mène à ma chambre. Je coupe l'eau chaude, enroule un drap autour de ma taille et vais m'habiller dans ma chambre.
Je me fige quand je la surprends dans ma piaule. Elle est de dos, en train de lire un de mes textes. Une grosse sans gêne quoi mais je ne veux pas l'interrompre puisque cela me permet de mater son cul moulé dans un jeans foncé. L'heure de m'amuser a commencé. Je rentre dans la chambre sans faire de bruit, lui arrache la feuille des mains. Elle pousse un cri en sursautant.

- Putain tu m'as foutu la trouille !

- Hmm... Hmm... Je peux savoir ce que tu fous ici ? demandé-je en rangeant mes affaires.

Je l'entends déglutir alors qu'elle me reluque. Quand elle se rend compte que je l'ai vue en train de me mater, elle rougit.

- Je... Enfin...

- Tu peux partir ? J'ai d'autres trucs à faire là.

Elle est visiblement super mal à l'aise d'être là et comme je ne l'épargne pas, elle blêmit.

- Je suis désolée, souffle-t'-elle.

- Pour ?

J'ouvre ma penderie, en sort un jeans troué aux genoux et une chemise blanche. Je les dépose sur le lit alors qu'elle part dans un monologue.

- Pour tout. Je veux dire pour la dernière fois qu'on s'est vu, pour la fois où je t'ai foutu à la porte. Pour...

- J'm'en cogne en fait, je mens. Pourquoi t'es là ?

I can't love youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant