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- Mais c'est mal, soufflé-je.

- Ah oui ? Et en quoi deux adultes qui se désirent et s'envoient en l'air est une mauvaise chose ?

Je ne sais pas quoi lui répondre. J'aimerais dire oui, lui sauter dessus et le laisser me faire tout ce qu'il a envie mais je ne sais pas. Okay les autres n'en seront rien mais moi, dans ma tête je vais avoir le chiffre « dix-huit » en mode néon clignotant.

- Je peux y réfléchir ? lui demandé-je.

Il penche la tête sur le côté et ses yeux bleus me transpercent. Il est vraiment beau... Là, devant moi... en torse nu... Avec ses cheveux mouillés... Un régal, vraiment.

- Non. Si je n'ai pas ta réponse, je me barre et je baiserais n'importe quelle nana qui se présentera.

Mais quel connard ! Je serre les mâchoires, les poings par la même occasion. Mes yeux s'embuent et je lui en veux de me faire ce chantage. Il me sourit en coin, je m'agace. Il m'énerve. Je m'avance vers lui, ne retenant plus mes larmes et martèle son torse de mes poings.

- T'es vraiment un con Nicolas, t'es vraiment un sale égoïste !

Il enserre mes poignets dans une de ses mains et de l'autre, prends mon menton afin de me regarder dans les yeux.

- Egoïste moi ? Tu me chauffes à mort, tu me pompes la queue, tu t'empales dessus et tu me fous à la porte deux secondes plus tard, dit-il entre ses dents serrées. Je cherche à discuter avec toi et tu m'envoies chier Sarah. Puis tu viens ici, m'embrasse et me jette. Alors c'est moi l'égoïste ? Vraiment ?

Je ferme les yeux en espérant échapper à son regard. Il a raison, je le sais. Mes larmes ruissèlent sur mes joues, et je me raidis quand je le sens m'attirer contre son torse. La chaleur de sa peau sous ma joue me réconforte. Ca fait tellement du bien d'avoir un homme qui me console quand je craque. Sébastien ne m'a que très rarement vue pleurer. Et quand c'était le cas, il m'ignorait parce que comme il le disait, il n'était pas doué avec les peines des autres.

Nicolas me serre contre lui et je me détends peu à peu à son contact rassurant. Après de longues minutes, je reprends mon souffle, tente de calmer ma respiration hachée par mes pleurs.

- Okay, soupiré-je.

Il me lâche, scrute mon visage d'un air triste.

- Je suis désolé, dit-il, je n'aurais pas dû dire ça comme ça.

- Non, non. Ne t'excuse pas. Tu as raison.

Je me hisse sur la pointe des pieds et pose doucement mes lèvres sur les siennes. Il garde les yeux ouverts et je souris contre ses lèvres.

- Tant que ça reste seulement entre toi et moi, ça marche, déclaré-je le cœur palpitant.

Nicolas me soulève du sol en souriant et j'étouffe mes gloussements sur son épaule. Son père est quand même présent dans la maison et je n'aimerais pas qu'il sache qu'entre son fils et moi, il se trame autre chose qu'une réparation d'ordi.

Il nous allonge sur son lit, lui entre mes jambes et me regarde dans les yeux. Il est perturbant pour moi, j'ai l'impression de redevenir une ado en admiration devant le plus beau mec du bahut.

- Tu es ma petite-amie alors ? murmure-t'-il.

- Non ton plan cul secret, corrigé-je.

- Embrasse-moi alors.

Et je fais ce qu'il me dit. J'attrape son visage entre mes mains et l'embrasse. Son baiser est doux, très tendre. De petits gémissements s'évanouissent entre nous. Je sens son érection grossir contre ma cuisse alors que ma culotte se trempe.

I can't love youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant