XX

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Nicolas

Je ne sais plus exactement quand je suis tombé amoureux pour la première fois de Sarah. Je pense que c'était après son petit merci murmuré alors qu'à la base je voulais juste tirer mon coup vite fait. Ou peut-être était-ce quand j'ai posé ma bouche la première fois sur la sienne. Ou bien quand ses yeux noisette ont plongé dans les miens et que j'y ai lu tout ce qu'un homme voudrait y lire. Ou encore quand elle m'a fuit au supermarché et que je l'ai suivie jusqu'à sa voiture...

Je crois que c'est un peu de tout ça en même temps. Mais ce qui est sûr, c'est que je suis fou d'elle. Cette nana est tellement exeptionnelle, tellement belle, forte, entière. Je l'aime. Plus que tout au monde je l'aime.
Quand j'étais au plus bas, elle a débarqué et m'a tendu la main comme personne alors que j'étais la cause de ses souffrances. Elle a viré chaque bouteille ne me laissant pas le choix de m'en sortir. A la clé? Elle. Et rien qu'elle et l'amour qu'elle me porte a réussi à m'atteindre pour aller de l'avant. Sarah a été une bouée de sauvetage dans l'océan d'alcool dans lequel je me noyais. Elle a été la main tendue qui m'a tiré du caniveau dans lequel j'étais enseveli. Elle est mon tout, elle sera ma femme.
Et alors que je la regarde dormir paisiblement, une idée me vient en tête. Il faut que je lui organise un truc de dingue. Il faut qu'elle ait sa demande romantique et cucul à souhait parce qu'elle ne se mariera qu'une seule fois. Même s'il fait encore nuit noire, je m'extirpe du lit sans faire un seul bruit et m'habille.

*****

Sarah

L'odeur du café vient chatouiller mes narines tandis que je m'étire péniblement dans les draps. Aujourd'hui je dois contacter mon avocate, commencer à emballer les affaires que Nicolas souhaite avoir avec lui quand nous serons en France. Je ne sais même pas par où je dois commencer. Je finis par me lever après avoir repousser les draps de mes pieds. J'enfile le t-shirt de Nicolas, le coeur lourd parce que mon fils me manque. Cela va faire trois semaines que je ne l'ai plus vu. C'est trop long... C'est une pénitence de vivre sans mon bébé près de moi. Il me manque chaque jour un peu plus. Là, je l'imagine parfaitement en train de manger ses céréales, foutant du lait partout à côté du bol. Parce que même si mon fils a eu huit ans, il continue de manger comme un petit cochon. Je souris, essuie rapidement une larme et me force pour ne pas gâcher ma journée. J'ai accepté d'épouser Nicolas et je veux qu'il voit, qu'il sache que je suis heureuse de le faire. Je sors de la chambre, le retrouve affairé dans la cuisine. Il est en train de toaster des tranches de pain et je m'appuie contre le chambranle pour l'observer avec le sourire aux lèvres. Il a dressé la table du petit-déjeuner et je réprime un rire quand j'aperçois la quantité de nourriture qu'il y a disposée. Il s'active, grimace en attrapant le pain chaud avant de l'envoyer sur une assiette. Quand il se retourne, il sursaute et j'éclate de rire.

- Tu m'as foutu la trouille, ri-t'-il.

Je m'approche de lui et presse mes lèvres sur les siennes. Quand ma langue vient doucement lécher les délicieux contours de sa bouche, il manque de renverser les pains ce qui nous fait rire tous les deux.

- Oust, sourit-il, tu me distrais.

- Oh pauvre chouchou, le taquiné-je en attrapant une tranche. Je m'installe autour de la table, le regarde avec amour.

- Je ne savais pas trop ce que tu voulais, dit-il l'air embarrassé.

- C'est parfait, je n'en reviens pas que tu ais fait tout ça.

Il s'assied à côté de moi, me sert un jus d'orange et du café.

- Tu vas avoir besoin de force, sourit-il.

I can't love youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant