XXIII

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Ça fait déjà deux heures que je suis penchée sur cette valise vide. Vide oui, parce que Nicolas est persuadé de ne rien vouloir emporter mis à part quelques fringues. Moi quand j'ai débarqué à Marseille, je me rappelle que j'étais perdue sans mes affaires. J'avais seulement mon ordinateur, des vêtements et mon portable. Quand le reste est arrivé quelques semaines plus tard, j'avais été soulagée même si j'avais dû trouver un endroit où les faire patienter en attendant que je me dégote un logement. Nicolas lui est zen de chez zen. Je ne sais pas comment il fait, vraiment.

Il finit par rentrer du sport et je suis heureuse de le voir pour m'aider à sélectionner ce qu'il veut. Quand il passe son joli visage par la porte de la chambre, il écarquille les yeux devant le bordel que je viens de foutre avec ses vêtements. Ces derniers sont éparpillés en piles dans le lit.

- Tu sais, dit-il en souriant, je n'ai pas besoin de tout.

Il entre et m'attrape par la taille avant de nous faire tomber sur le linge.

- Que tu crois. Quand je suis arrivée en France, je trouvais qu'il me manquait le principal de mes fringues.

Il rit doucement en repoussant des mèches de mes cheveux derrière mes oreilles.

- Tant que t'as ton ensemble en dentelle rouge, t'as le principal.

Je pouffe de rire avant qu'il ne colle sa bouche à la mienne. J'adore ses baisers. Ils sont si doux, emplis d'un amour indescriptible. Je passe mes doigts dans ses cheveux avant qu'il ne se relève.

- Tu mets quoi ce soir?

Il attrape des habits propres sur le matelas alors que je me redresse à mon tour.

- Ce soir? Demandé-je avec surprise.

- On sort. Avec Dean et Franck.

Je déglutis parce que je ne sais pas ce qu'il appelle sortir. En boite j'imagine. Mais ce lieu est plein de personnes en train de se bourrer la gueule. Il doit voir le doute et l'inquiètude se marquer sur mon visage puisqu'il ajoute:

- Resto puis on va chez Franck.

- Ah.

Ah. Pauvre réponse d'une fille pathétique. Mais je suis vraiment soulagée par cette information.

- Euh bah un jeans fera l'affaire alors non? Souris-je.

Nicolas rit en s'approchant de moi. Je fonds sous son regard de feu, brulant de désir ou de quelque chose de plus fort encore. Il m'attire contre son torse et je m'y love sans me faire prier.

- Non, susurre-t'-il à mon oreille. Je veux que tu sois sexy ce soir honey. Que tout le monde voit à quel point ma future femme est canon, et comme ça c'est moi qui profite après.

Je sens mes joues devenir cramoisies. Ce mec sait parfaitement comment faire pour me chauffer rien qu'en parlant. Je hoche la tête et il me lâche, un sourire en coin trop craquant avant de sortir de la chambre. Alors il veut qu'on joue à ça? A celui qui chauffe le plus l'autre? Parfait, moi aussi je vais jouer et je suis certaine qu'il craquera le premier.

******

Après avoir pris une bonne douche, je file dans la chambre pour m'habiller. Nicolas y est justement et attache les boutons d'une chemise noire. Je reste figée, le reluquant avec envie, désir, bave qui coule aux coins des lèvres et tout le reste. Bordel. Ce mec, enfin mon mec est vraiment canon.

Je n'ai même pas remarqué qu'il m'a vue en pleine de séance de mattage.

- Je te plais?

Je détache mes yeux de son cul et les remonte vers ses yeux.

I can't love youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant