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Je sens son regard sur moi alors que le silence prend place dans l'habitacle. Je ne sais pas trop quoi lui dire d'autre en fait.

- Et je suis censé faire quoi alors ? demande-t'-il.

- Ecoutes, soufflé-je, je te demande juste de ne pas coucher avec une autre tant que nous ayons des rapports.

- Comme un couple ?

L'espoir que je décèle dans sa voix me crispe au plus profond de mes tripes.

- Non. On ne peut pas être en couple Nicolas.

- Mais pourquoi ? Sérieusement j'ai du mal à te suivre Sarah ! Tu me demandes de faire comme si mais sans l'être. C'est débile.

J'ouvre la bouche, la referme aussi vite. Ouai il a raison mais que veut -il que je lui dise de plus ? Il a dix-huit piges bordel !

- Mais on peut se voir pour coucher ensemble et rien de plus.

Je lui souris en prenant sa main dans la mienne mais il l'enlève rapidement afin de croiser ses bras sur son torse.

- C'est à mon tour de te dire non, me dit-il en me fusillant du regard. Je ne veux pas être ce mec là pour toi Sarah.

- Mais qu'attends-tu de moi ? Merde !

Mon poing atterrit dans le volant. Je sens déjà les larmes poindre mais je me force de les retenir.

- Toi et moi. Je veux avoir une relation de couple avec toi Sarah. Je suis prêt à accepter d'être un secret si tu veux mais putain, ne me laisse pas au rang de plan cul.

Ma tête est en appui sur le siège, je ferme les yeux. Il ne comprendra jamais pourquoi la notion de couple entre nous est tout bonnement impossible.

- Nicolas...

Je soupire, me frotte les yeux avant de me tourner vers lui.

- Pourquoi tu veux tout compliquer ? Tu es jeune, tu es...

- Oui ou non Sarah, dit-il platement.

Un muscle de sa mâchoire tressaute tant elles sont crispées entre elles. Je dois lui dire non. Je ne peux pas faire ça. Je... Putain mais qu'est-ce qu'on dirait de moi si ça s'apprenait ? Son regard se charge de tendresse quand il caresse ma joue de son doigt.

- Honey... On peut essayer non ?

Non. Non Sarah t'as pas le droit. Non. Non.

- D'accord.

Putain je viens de dire oui mais je n'ai pas le temps de me rétracter puisque sa bouche effleure la mienne. Animées par le désir, mes lèvres capturent les siennes. Elles sont si douces, si délicieuses, si... Addictives. Sa main glisse sur mon visage, dans ma nuque.

- Viens chez moi...

Je hoche la tête, incapable de parler. Je démarre la voiture, roule dans le silence le plus total. Je ne sais pas ce que je fabrique. Une erreur, je le sais. Mais pour le moment, tant pis. J'aviserais plus tard.
*****
Ses mains glissent sur mon corps avec dextérité, tendresse tandis que mes jambes se referment un peu plus autour de ses hanches. Nos peaux recouvertes d'une fine couche de sueur se frictionnent. Ma bouche embrasse chaque parcelle de son cou, de sa mâchoire rugueuse. Nos langues se caressent, nos salives s'échangent. Mon sexe se contracte autour du sien, mon dos se cambre un peu plus à chaque coup de rein qu'il me donne. Nos bassins bougent à l'unisson, se rejoignent inlassablement. Nos soupirs, nos gémissements, nos souffles se mélangent. Nicolas et moi ne faisons plus qu'un et la douceur qui émane de cet instant entre nous m'égare de toute pensée rationnelle.

Il n'y a plus que lui. Lui est son odeur divine, lui et son corps musclé contre le mien, lui et ses mains sur ma peau, lui et son sexe délicieusement niché dans le mien.

Quand nous jouissons, Nicolas m'embrasse encore et encore. J'halète dans sa bouche, ne desserre pas mes jambes. J'aime le sentir contre moi, j'aime qu'il m'embrasse. Il pose son front contre le mien et malgré l'obscurité de sa chambre, il me fixe dans les yeux.

- Reste avec moi pour la nuit.

Sa voix rauque sur fond d'essoufflement me fait dérailler, frémir.

- Okay, je reste.

Il sourit avant de rouler sur le côté.

- Tu vois, dit-il en haussant un sourcil, toi et moi c'est bon.

- Oui c'est vrai.

Il a raison sur ce point. Nos corps semblent être créés pour s'emboiter à la perfection. Je me love dans ses bras quand il m'attire contre son torse. Je ferme les yeux, écoute les battements puissants et réguliers de son cœur. C'est bizarrement apaisant. Je me sens bien là, maintenant alors tant que ma conscience ne se réveille pas encore, je décide de m'endormir contre lui.
*****

Je cligne plusieurs fois des yeux afin de m'habituer à la luminosité ambiante. Le bras de Nicolas m'empêche de me lever puisqu'il est posé sur ma hanche. Je le repousse doucement en essayant de ne pas le réveiller. Il soupire en se mettant sur le dos et je m'extirpe du lit sans faire de bruit. Je rougis quand je vois nos vêtements éparpillés sur le sol de sa chambre. Waouh. On était vraiment surexcités hier soir. Et... Etrangement ce matin, je ne regrette rien. Après tout si Nicolas accepte de garder le silence sur notre relation, je ne vois pas le problème à ce qu'on se fréquente. Je ramasse sa chemise de la veille et l'enfile. Je me surprends moi-même quand je hume le parfum sur le tissu. Ca sent bon. Ca sent lui et son parfum boisé que j'avais déjà apprécié lors de notre première rencontre. Je ramasse mes affaires en silence et les pose sur sa commode avant d'aller aux toilettes.

Quand je reviens dans la chambre, Nicolas a son bras posé sur son visage et soupire profondément. J'observe son torse aux abdominaux saillants en m'avançant. Il sursaute quand le matelas s'enfonce sous mon poids ce qui me fait rire.

- Je croyais que tu étais partie, sourit-il en me prenant dans ses bras.

- Je ne vais pas partir à poils tu sais, gloussé-je.

Je nous recouvre des draps, pose ma tête sur son bras.

- Tu es belle honey.

Putain jamais on ne m'avait dit ça dès le matin. Je sens mes joues chauffer et caresse son sourire du bout des doigts.

- Menteur.

- Jamais. Pas sur ça du moins, ajoute-t'-il en riant doucement.

Il dépose un petit baiser sur ma joue et je le trouve si mignon à l'instant que je voudrais le serrer dans mes bras comme s'il était un ours en peluche.

- Tu es toujours d'accord ?

- Pour nous deux ? (Il hoche la tête) Oui tant que ça reste notre secret.

- Ca marche, sourit-il en m'attirant encore plus contre son torse. Il défait lentement les boutons de sa chemise que je porte et malgré mon malaise, j'essaye de me rappeler qu'il m'a déjà vue nue et qu'il n'a pas pris ses jambes à son cou. Ses lèvres suivent le chemin de ses doigts, embrasse mes seins, lèche mon ventre que je tente de rentrer au maximum.

- Ne fais pas de bruit honey... Sinon mon père va t'entendre.

Je n'ai pas le temps de répondre que sa bouche est déjà sur mon sexe, à en écarter sa fente à l'aide de sa langue. Avant qu'un gémissement ne m'échappe, j'attrape son coussin pour étouffer mon visage dedans. Sa langue sur mon clitoris est une douce torture et je suis certaine qu'il s'applique à essayer de me donner le plus d'orgasmes possible.

- Viens, viens...

Il relève la tête, un sourcil arrogant arqué et ce putain de sourire en coin super craquant. Je l'attire avec mes pieds

- Attends...

Impatiente, je le regarde enrouler un préservatif sur sa hampe. Il s'allonge ensuite sur moi et me pénètre. Mon cri de plaisir étouffé dans son épaule, il commence à bouger.

I can't love youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant