Quand j'ouvre les yeux, mon regard rencontre directement celui de Nicolas ce qui fait bondir mon coeur. Un léger sourire, qu'il faut vraiment deviner se dessine sur ses lèvres et j'en frissonne. Je n'ai pas rêvé, je suis bien là, avec lui. Pourtant mon coeur se serre quand je repense à sa lettre. Jamais je n'aurais cru un seul instant que sa vie déraillait à ce point-là. Je pensais simplement qu'il avait rencontré une autre fille et que c'était plus simple pour lui de couper les ponts que de me dire la vérité.
Ca n'avait rien à voir. Rien du tout. Même s'il a couché avec bons nombres de filles, je sais qu'il ne me ment pas en affirmant qu'il pensait à moi. Il m'aime, j'en suis certaine et je l'aime. Aussi fort qu'il est possible d'aimer une personne. Mais j'ai besoin de temps pour lui accorder mon pardon. Malgré qu'il ait souffert, je n'oublie pas non plus le mal qu'il m'a fait. Je n'oublie pas mes deux années seule et encore moins ces septs derniers mois sans aucune nouvelle alors qu'il s'envoyait en l'air avec d'autres que moi.
Nous nous regardons droit dans les yeux et je devine que lui aussi est perdu dans ses pensées. J'aimerais pouvoir savoir à quoi est-ce qu'il pense, pour pouvoir mieux le rassurer mais c'est impossible. Une personne peut vous mentir, vous dire qu'elle va bien et qu'elle pense à vous alors que non.
Je ferme les yeux quand il caresse ma joue doucement, sens mon coeur s'emballer à son contact. Ça m'avait terriblement manqué de sentir ses mains sur moi. Quand ses doigts tremblants effleurent mes lèvres d'un geste délicat et on ne peut plus tendre, j'ouvre les yeux. Un pli soucieux apparait entre ses deux sourcils.- Qu'est-ce qu'il y a, murmuré-je.
Nicolas retient son souffle.
- Je... Je me demande seulement si tu es certaine de vouloir être avec moi...
J'ouvre la bouche, étonnée de sa question avant de la refermer. Sa question n'est pas si bête après tout. Si je reste, je ne sais pas ce qu'il m'attend vraiment ni si ce qu'est sa nouvelle vie. Mais est-ce que je suis prête à ne plus vivre avec lui?
- Oui, soufflé-je, je suis sûre de moi.
Il m'attire contre son torse et je ne me fais pas prier pour m'y lover. J'embrasse sa peau douce, plusieurs fois en caressant ses flancs du bout des doigts.
Je souris quand il soulève mon visage, qu'il frotte son nez sur le mien et qu'il m'embrasse. Alors là, le monde autour de nous disparait. Nos problèmes disparaissent aussi. Je presse ma bouche plus fermement sur la sienne, gémis quand ses mains me pressent contre son érection. Il soupire, j'en profite pour glisser ma langue contre la sienne. Il aspire entre ses lèvres mon souffle saccadé tandis que je savoure son goût bien à lui. Il se retourne sur le dos quand je le pousse et que je grimpe à califourchon sur lui. Ses mains s'emmêlent dans mes cheveux détachés, je tire les siens pour qu'il n'arrête jamais de m'embrasser. Je mordille ses lèvres, les lèche, les adore. Nicolas geint sous mon assaut, glisse ses mains par-dessous mon pantalon de pyjama pour caresser mes fesses. Ses mains sont rugueuses, c'est nouveau mais j'en frémis. Le désir me fait vibrer, émane de moi comme je le sens exhaler de lui.
- Nic', souffé-je entre deux baisers.
Il coupe court à chacune de mes pensées d'un baiser encore meilleur que le précédent. Je peux sentir mon sexe palpiter d'impatience, dégouliner d'envie. Je l'embrasse à mon tour avec la même avidité qu'il insuffle dans les siens.
- On ne peut pas, soupiré-je.
Parce que non, on ne peut pas aller plus loin. Et même si mon corps hurle son envie de foncer, et même si chacun de mes pores ruissélent de désir non dissimulé, je sais que ce serait précipiter les choses en couchant avec lui.
Il sourit contre ma bouche, y dépose un baiser furtif.
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I can't love you
Literatura KobiecaJe suis Sarah et j'ai vingt-sept ans. Ma vie de mère célibataire est loin d'être trépidante. Cette soirée? Je ne voulais même pas y aller. Mais quand, assise autour d'une table à m'emmerder, à jalouser ma copine canon, un étudiant -incroya...