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J'attire Nicolas à l'intérieur parce que malgré qu'on soit en été les nuits restent assez fraiches. Nous allons directement dans la chambre et je me couche sur le lit. Il reste près de la porte, le regard vide. Le voir dans cet état me fait mal, je voudrais tant voir un sourire sur ses lèvres.

- Viens, murmuré-je.

J'écarte mes jambes pour lui laisser de la place entre celles-ci. Il grimpe sur le matelas, et se couche sur moi. Sa tête est posée contre mon ventre et je caresse doucement ses cheveux, espérant que ce geste pourra le calmer. Je parviens toujours à apaiser Timéo en caressant ses boucles. 

- Je suis désolé...

Sa voix grave et son souffle chaud contre la peau dénudée de mon abdomen me trouble.

- Je sais, moi aussi je suis désolée bébé.

Désolée de ce qu'il lui arrive. Je l'aime tellement...

J'écarte un peu plus mes jambes. J'ai la trouille de le toucher et de lui faire mal. La guérrison est hyper longue et sa peau encore très abimée par les flammes ne semble pas vouloir l'aider à se sentir mieux.

Ses larmes mouillent mon ventre, les miennes finissent leurs courses rapide dans mes cheveux. Jamais je n'aurais cru pouvoir un jour autant souffrir pour quelqu'un. Ce qu'il a vécu est si injuste et ne plus avoir de famille quand on a à peine dix-huit est terrible.

- Nic...

Il ne dit rien tandis que ses doigts caressent lentement mes hanches.

- Tim et moi on est ta famille aussi. On est là pour toi et jamais on ne te laissera seul. 

Les mots ont franchi mes lèvres et je me demande si je n'ai pas fait un faux pas en lui disant cela. C'est peut-être maladroit de ma part.

- Je sais, finit-il par dire.

Je relâche le souffle que je n'avais même pas conscience de retenir. Il sait que nous sommes là pour lui, pour le soutenir. Je ne veux pas qu'il pense une seule seconde qu'il est seul dans sa peine. Je ferais tout mon possible pour l'aider. 

******

Nicolas

Je me réveille en étant un court instant désorienté. La cuisse de Sarah à côté de ma tête me confirme que la nuit d'hier a bien eu lieu. Et même si je suis heureux qu'elle soit là, dans ce lit avec moi, un sentiment de honte m'assaille. J'ai chialé comme une meuf devant elle, je lui ai tout raconté. Mon coeur s'emballe jusqu'à ce que je sente ses mains enfouies de mes cheveux. Elle est déjà réveillée. Je redresse la tête et retiens mon sourire quand je la vois lutter contre le sommeil qui l'habite. Elle ne vient pas de se réveiller, elle n'a tout simplement pas dormi.

- Hey...

Elle ouvre de grands yeux quand je redresse la tête.

- Je t'ai fait mal?

Voilà pourquoi elle n'a pas fermé l'oeil. Elle a eu peur de me faire mal.

- Non, souris-je doucement.

Je me hisse sur mes coudes avant de remonter sur son corps. Du bout des doigts, elle caresse ma bouche et je sens déjà ma bite se dresser.

- Enfin un sourire, murmure-t'-elle. Lui aussi m'avait atrocement manqué. 

Je suis réellement gêné quand je repense aux évenements de la veille. Je peux parfaitement revoir son visage strié par les nombreuses larmes que je lui ai causées.

I can't love youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant