XXIV

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Nicolas

Quand je me réveille ce matin, c'est excité comme pas deux. Putain de merde, on part aujourd'hui! La soirée d'hier était géniale et je suis tellement content de pouvoir m'en aller d'ici que ça s'est ressenti dans mon humeur. Les gars vont me manquer même s'ils ont déjà prévu de venir à Noël. Bordel on n'est seulement qu'en juillet et il parle de décembre. Sarah dort encore contre moi. Je l'embrasse doucement dans la nuque, descends mes lèvres le long de sa colonne vertébrale. Sa peau se couvre de frissons et je souris. Mes mains  la caressent tendrement, dessine de petits cercles sur ses fesses nues.

- Honey, on va devoir se préparer.

Elle grogne et je ris. Moi qui ne suis pas du matin, je suis content d'avoir trouvé une personne encore pire que moi pour ça. Je ne pensais pas que ça existait.

- Honey... Je t'assure que si tu ne te réveilles pas je te mords la fesse.

Elle glousse et se retourne sur le ventre, m'exposant son magnifique cul. Je me mets à quatre pattes, embrasse son dos, ses fesses. Je la mordille doucement alors qu'elle se tortille sous moi. Elle sait très bien à quel point son cul me fait bander et je suis certain qu'elle en joue. Je m'allonge sur elle, ma bite pressée sur ses fesses et l'embrasse encore.

- Sarah, lève-toi, dis-je en la chatouillant. 

- Oh que t'es chiant.

Elle dit ça n'empêche qu'elle rit. Je sais qu'il est tôt et que nous sommes rentrés tard mais nous devons finir d'emballer certaines affaires puis aller dire au revoir à ses parents. J'avoue que je hais les au revoir. Hier j'ai dû me retenir pour ne pas chialer devant Dean et Franck. Ils l'ont compris parce qu'on ne sait pas vraiment fait d'adieux. Juste comme d'hab', un petit ciao avant de partir et c'est aussi pour ça que je les aime. Mes potes me connaissent tellement bien qu'ils font toujours ce qu'il faut pour me faciliter la tâche. 

- Il est quelle heure, demande-t'-elle d'une voix ensommeillée.

- L'heure de te lever, dis-je en souriant.

Je faisais déjà cette blague pourrie quand j'étais jeune mais de voir sourire Sarah me fait encore plus rire. Elle est adorable. Et encore plus ce matin. L'hématome cernant son oeil est presque partit maintenant. Il tire sur le jaune et je me réjouis de ne le plus voir puisqu'il me donne des envies de meurtres.  Elle soupire longuement et ouvre un seul oeil. Le soleil éclaire déjà la chambre et illumine déjà sa peau laiteuse.

- J'ai hâte d'être en France. Nous deux loin d'ici ça va être le pied.

Elle se rapproche de moi, pose sa tête sur mon bras et sa main sur mon torse.

- Je suis contente que tu viennes bébé.

Je l'embrasse doucement et sens ma bite s'agiter à son contact. Je sais bien qu'on n'a pas le temps mais quand elle la prend dans sa main, je ne tiens plus et lui saute presque dessus.

******

- Tu es certaine de ne pas vouloir rester un peu plus?

Sarah regarde sa mère et hoche la tête.

- Oui je suis certaine maman. Le jugement est dans trois jours pile poile alors je ne dois pas rester plus longtemps ici.

Sa mère acquiesce tristement la tête alors que son père grimace. Sarah touille nerveusement dans son café. 

- Si jamais ce fils de pute gagne, je débarque et lui péte les dents.

Je ris en attrapant mon verre. S'il n'était pas mon beau-père, je lui taperais dans le dos tant je suis d'accord avec lui. Je bois une gorgée d'eau avant de regarder Sarah. Vêtue d'un pantalon en lin blanc et d'un débardeur, elle parait angelique. Sauf que je connais la diablesse qui sommeille en elle et qui se réveille dès que nous sommes nus, dans un plumard. Je l'aime. Je l'aime plus que tout et j'espère vraiment que ce jugement soit favorable. Le juge n'a aucune raison de lui refuser la garde de son fils. Putain s'il fait ça, je l'étrangle. Elle aura quand même déménagé à l'autre bout du globe.

Sarah fait les gros yeux à son père alors que ce dernier avale cul sec son café. Même eux vont me manquer.Pendant de longs mois ils ont été présents pour moi, m'ont reçu à chaque fois que j'avais besoin de parler de leur fille. Il n'y a que quand j'ai eu l'accident avec ma mère que je ne suis plus venu. J'avais trop la trouille de leur regard ou qu'ils racontent ce qu'il s'était passé avec ma mère.  Il est bientôt l'heure de partir et je vois Sarah se tendre.

- Bon, soupire-t'-elle en se levant.

Elle contourne la table et prend sa mère dans ses bras. Amy lui rend son étreinte et sanglote.

- Tu vas me manquer ma chérie.

- Toi aussi maman. Mais on a skype hein.

Elle essaie d'être forte même si je sais que ces au revoir la déchirent. Elle essuie furtivement ses larmes avant de se ruer sur son père.

Quant à moi, je suis saisis quand Amy me prend dans ses bras. Je l'enlace gauchement alors qu'elle pleure dans mon t'shirt.

- Prends bien soin de ma fille Nicolas. Et de Tim. Et de toi aussi.

- Promis, murmuré-je en la relâchant.

Je salue le père de Sarah, lui donne une accolade avant de le remercier. Il me regarde, surpris de mon merci. J'enfonce mes mains dans les poches de mon jeans, mal à l'aise.

- C'est grâce à vous qu'elle est revenue. Elle me l'a dit.

Raymond sourit et m'attire dans ses bras comme un père le ferait avec son fils.

- Tu méritais cette seconde chance dans la vie gamin. Personne ne devrait être seul pour affronter ce genre de chose.

Je le resserre un peu contre moi, touché par ces paroles bienveillantes.

******

Le souffle court, les jambes tremblantes et les mains moites, j'entre dans l'avion. Je n'ai jamais pris l'avion et je flippe. Sarah parait être à son aise et je la suis dans la cabine. Comment peut-elle siffloter alors que j'ai peur comme un gosse de cinq piges? 

- Assieds-toi près du hublot, sourit-elle, c'est mieux.

Je l'écoute et m'installe sans piper mot avant d'attacher directement ma ceinture. Sarah rigole à côté de moi et j'arque un sourcil.

- Tu te fous de ma gueule?

- Carrément oui, ri-t'-elle.

Je fais la moue exprès parce que je sais qu'à chaque fois que je fais ça, elle m'embrasse. Et ça marche! Ses lèvres douces au goût de gloss se posent sur les miennes.

- Prêt?

- Pour une nouvelle vie avec toi? Toujours.

Cette réponse est récompensée d'un baiser aussi gourmand que sensationnel. Sarah prend ma main dans la sienne.

France nous voilà! 

I can't love youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant