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         Il était vingt et trois heures lorsque l'avion finit par atterir. J'ai enfilé ma veste avant d'aller récupérer ma valise. Je commençais à regretter de n'avoir pas prévenu mon père avant de prendre l'avion car je n'arrivais pas à trouver de taxi qui m'emmènerait directement chez lui. Je fus surprise de le voir à l'entrée principale.
          Il était devant l'une de ses  Crisller , accompagné de son chauffeur. Toujours en costume --- même lors des occasions les plus banales --- il avait porté son manteau en daim noir. Il leva les yeux de sa montre en argent pour les poser sur moi. A ma vue, il ajusta ses lunettes de vue avant de me sourire.
         Aussitôt, je me précipitai pour me blottir dans ses bras.

-Oh qu'est ce que tu m'as manqué poussin;  me dit il en me couvrant de baisers.

     Mon père,  Gérard Luis Parker alias The King Parker--- je ne sais toujours pas d'où est venu ce nom et je m'en moque un peu --- âgé de cinquante cinq (55) ans. Riche entrepreneur et ingénieur en informatique. Toute sa fortune est et a toujours été basée sur l'informatique et l'électronique.
            Nous n'avions pas vécu avec mon père , après le divorce --- quand je n'étais que gamine --- il s' est éloigné de nous sur ordre de ma mère. Je ne l'ai revu qu'à Paris, lors de l'un de mes voyages, et c'est à cette occasion qu'il m'a avoué que s' il avait divorcé de ma mère c'était à cause d'elle. Il a appris à me connaître et m'a invité plusieurs fois à venir vivre avec lui et sa nouvelle famille, j'ai toujours refusé mais aujourd'hui, moi aussi je veux faire partie de sa vie.

-Ton voyage était bien chérie?
-Pas trop mal, après tout, tous se ressemblent non?

     Il observa brièvement ma valise que le chauffeur rangeait dans le coffre.

  -C'est tout ce que t'as comme affaires?  s'inquièta t-il.

  -Non le reste arrivera par le port. Il fallait que je quitte Miami au plus vite; dis je attristée.
             
 -Non qu'est ce qu'elle a encore fait? demanda t-il en faisant allusion à ma mère.

 -Je te raconterai sur le chemin;  dis-je en m'installant dans le véhicule.

   Le domaine de mon père était situé dans un quartier résidentiel peu connu et était le plus imposant par rapport aux autres domiciles. Il faisait plus de deux cents hectares de terrain, un véritable palace. Il était évident qu'il aimait le luxe et avait les moyens de se procurer tout ce qu'il désirait.
    Je me suis immédiatement installée dans ma chambre qui était deux fois plus grande que le salon de mon appartement --- ou peut être plus --- avec un grand dressing, une salle de bain complète ,--- avec jacuzzi --- une porte fenêtre avec balcon et vue sur les jardins. Un lit de quatre places, un coin salon, --- en daim gris --- la tapisserie était élégante et sophistiquée, ainsi que les grands rideaux bleu nuit. La pièce était très reposante de par ses murs blancs et rose pâle. Je m'y sentais déjà comme chez moi.

 -J'espère qu'elle te plaît poussin; demanda mon père.

-Tu ne fais pas les choses à moitié.

 -Disons que je veux le meilleur pour les miens.
     Il déposa un léger baiser sur mon front, et m'entraîna au rez de chaussée, pour que nous nous installions à côté de la cheminée et dégustions des chocolats chauds dans l'un des salons dont les murs étaient faits de pierres. Une pluie s' abattait à l'extérieur.
 -Encore un peu et cette pluie nous aurait surpris; commença mon père.
         
-Moi j'aime bien la pluie...elle est libératrice.
     Il rit un petit moment, puis continua.

 -Je n'arrive pas à croire que Irène en soit arrivée là.

-Tu m'étonnes; dis je en prenant une gorgée du liquide.

-Je comprends que tu ne veuilles pas te marier avec ce garçon, mais je ne comprends pas pourquoi tu es contre le mariage?
     Aïe! La question qui fait mal! Au sens figuré comme au sens propre parce que je venais de me brûler avec le chocolat. Mon père s'empressa de m'aider à me nettoyer. Lorsque mon pantalon eut un semblant de propreté, il m'incita à lui répondre. J'ouvris ma bouche pour reprendre la conversation, quand une jeune fille entra en trombe dans la pièce.

De la comédie Au réel...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant