24.

201 26 0
                                    


     De retour à la villa, Siméon se chargea de porter Élodia jusqu'à sa chambre, Gloria et moi sur ses talons. Gloria retira les vêtements de sa protégée, après que Siméon l'ait déposée dans la baignoire d'eau chaude avant de sortir rapidement. Après l'avoir aidé un peu je les laissai toutes les deux avant de sortir dans le couloir.

- Merci Siméon, elle est désormais entre de bonnes mains tu peux y aller ; dis je à ce dernier.

- Je regrette Señorita, mais en tant que garde rapproché de Señorita Santiago, j'ai failli à ma mission ce soir. Je me dois de rester, ne serait ce que devant sa porte. Et si vous n'aviez pas été là ce soir, je serais certainement sans emploi. Gracias Señorita.

- Tu mérite ce travail, et je suppose que tu as dû céder aux caprices d'Élodia . Bon je te laisse, à plus tard.

     Sur ce je me dirigeai vers ma chambre, où je pris une douche rapide. Après celle-ci, c'est avec horreur que je découvris un magnifique bleu sur ma joue gauche. Malgré cela, je choisis une robe en toile blanche à manches longues, avant d'appliquer du fond de teint, et de me lisser les cheveux...

- Je peux savoir ce que tu fais ? ; demanda Amir qui me trouva me lissant les cheveux.

- Javier nous attend au château pour continuer la fête, tu ne te souviens pas?

- Mais ça c'était avant que tu ne te fasses agressée. En gros tu es priée de te changer.

   Il se dirigea à la salle de bain, pour faire couler l'eau de la baignoire.

- Amir je vais bien et ta sœur aussi. Actuellement elle est avec Gloria et moi avec toi. Cette victoire te tenait à cœur il me semble, allez on y va juste pour une heure ; le suppliai je.

- Juste une heure, pas une seconde de plus ; réitéra- t- il.

- Même pas un centième ! ; ajoutai je.

     Il ne répondit rien et ferma la porte de la douche, après que je lui ai crié : " Je t'attends dans la voiture ". Après quinze minutes, il se glissa sur le siège passager de la Jeeps , puis je conduisis jusqu'au lieu indiqué.
    À l'intérieur de la maison étaient juste rassemblés la famille et les amis proches. Amir me présenta à quelques personnes avant que je ne m'éclipse en lui promettant de revenir dans moins de trente minutes.
     Je trouvai facilement le chemin de la bibliothèque privée, qui était bien garnie et insonorisée aussi. Elle n'était pas très spacieuse, preuve que plusieurs dans cette famille se fichaient pas mal de la littérature.
Une tapisserie marocaine recouvrait le sol, un canapé de deux places blanc et un sofa gris servaient de salon, et une table basse en verre servait de support pour les livres lus.
  En parcourant les rayons, je m'attardai sur Little Heart d'une auteur en montée dont j'avais entendu parlé. Sans tarder je dévorai chacune des pages de cet ouvrage, sans même me rendre compte du temps passé.

    Plus tard, la porte s'ouvrit brusquement sur le père de Amir. Il était méconnaissable de cet homme impeccable que j'avais rencontré lors de ma première soirée ici. Un pan de sa chemise était mal enfilé, son torse trempé de sueur ou d'alcool, je n'en étais pas certaine. Par contre ses yeux rouges, sa voix pâteuse et sa démarche titubante me prouvaient bien qu'il avait abusé de l'alcool.
    Il fut apparemment étonné de me trouver dans cette pièce, et se déplaça tant bien que mal, pour venir se jeter sur la place vide à côté de moi.

- Una mujer en mi espacio personal! Es rarísimo. ( Une femme dans mon espace personnel! C'est très rare.)

De la comédie Au réel...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant