J'aurais préféré être réveillée par les chants d'oiseaux, ou même les rayons de soleil se faufilant à travers mes rideaux épais pour venir dorer mon visage ; au lieu de ce réveil digne de moi, je reçus une ribambelle d'éclats de rire, qui finirent par me tirer du lit. En descendant les marches, qui menaient au rez-de-chaussée, je reconnus les voix qui venaient de perturber mon sommeil.
J'en eu la confirmation, en voyant mon frère accoudé sur l'îlot de la cuisine, Malia en face de lui. Ce qui me surpris, c'est qu'elle soit aussi sensible à ses blagues bidons. Un sourire ravi était plaqué sur son visage. Je ne me souviens pas de l'avoir vu sourire autant... Ni rire. Je vins me mettre du côté de Malia, pour intimider mon frère.- Ah, salut Annie. On ne t'a pas entendu arriver; commença mon frère.
- Normal, avec la sonorisation que vous avez branchez et qui ne passe qu'un seul son. Hein Mcthurns ?
- Excusez-moi Ann-Louise, j'aurais pu...
- Non ce n'est pas ta faute Malia, c'est la mienne. Désolé ma soeurette adorée de t'avoir réveillée; intervint Nate.
- Bref, je ne me souviens pas t'avoir invité chez moi ce matin. Alors je suis curieuse de savoir ce qui t'amène Parker.
- M'man, elle t'a fait une tarte à aux pommes et m'a supplié de venir te la laisser. Et me voilà.
- Elle sent vraiment bon. J'en ai l'eau à la bouche ; commenta Malia.
- Ah t'es encore là toi? Ça fait une heure que ta journée a commencé et tu te permets de rêvasser ! Et si tu commençais par le pressing Mcthurns. Merci bonne journée, afin... ce n'est que formule de politesse.
- Oui j'y vais. Bonne journée Mr Parker.
- Nate suffira Malia. Très bonne journée à toi.
Alors qu'elle sortait, il la suivait du regard. Je le fixais jusqu'à ce qu'il retourne son regard vers moi, et il sursauta.
- Putain Annie, t'es flippante!
- Nathanaël Andrews Parker, je t'interdis formellement de venir chez moi sans prévenir et de draguer mon assistante sous mes yeux.
- Draguer ? N'importe quoi. Et puis... elle n'est pas non plus moche.
- Non! Je dis non. Ce n'est pas une fille que tu peux prendre. C'est ma carrière qui est en jeu. Je suis sûre qu'à l'heure qu'il est, elle doit se faire des films.
- T'exagères Annie, on a fait que rigoler ensemble quelques minutes... Mais tu crois vraiment que...
- Bon je ne veux plus en parler. J'ai juste l'impression de t'encourager au lieu de te dissuader. Mais sérieusement, pas elle.
Alors que je me tournai vers la machine à café, pour m'en faire un, il me rejoint de l'autre côté de l'îlot.
- Très bien, je t'ai entendu. Mais je ne te promets rien. Puisque tu ne souhaites plus en parler, si on parlait d'autre chose.
- Quoi donc?
- Comment se fait-il que tu te retrouves dans le même quartier que Amir ?
Je déposai ma cuillère, exaspérée par cette question qui n'avait pas cessé de me suivre depuis la veille.
- Tu tiens vraiment à bousiller ma journée n'est-ce pas ?
- Je ne vois pas où est le mal? Je suis curieux c'est tout.
- C'est la société qui loue cette maison, et c'est elle qui l'a choisie. Alors commence pas à me saouler. Et puis d'ailleurs, comment tu sais que c'est son quartier ?
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De la comédie Au réel...
RomanceAnn-Louise Parker, jeune femme seulement âgée de 25 ans a déjà tout pour elle, un bon travail dans lequel elle excelle, une vie considérée comme monotone et incomplète pour sa mère par le simple fait qu'elle ne soit pas mariée. Lorsqu'elle revoit un...