II.

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      Le lendemain nous étions à New-York, le climat froid de cette ville nous accueillit. Un chauffeur prit les quelques sacs que nous avions et les rangea dans le coffre de ma Berline noire. C'était un chauffeur de l'entreprise, muté ici par la faute de l'incompétence du PDG de Walden Co. Je ne savais pas où Karol avait choisi de m'installer pour mon séjour, mais je lui faisais entièrement confiance. Par contre le chauffeur, Michael savait quelle était l'adresse. Les vitres fumées arrières ne me permettait pas de jeter un œil dehors. Je me contentai de parcourir mes mails sur mon iPad. Je répondis à celui de Karol, puis à ceux de ma famille, en évitant de leur dire que je suis à New-York. Malia assise sur le siège avant somnolait, le voyage avait été très long pour elle, à vrai dire ce départ précipité l'avait prise de court et elle devait s'en occuper dans de brefs délais. Déjà installées dans le jet, elle devait se charger que les autres bagages partis devant étaient arrivés à bon port. Et je ne lui rendais pas la tâche facile aussi.
  Une demie heure plus tard, le véhicule entra dans un quartier résidentiel, longea une pente avant de traverser un portail noir pour se garer devant une villa à un étage.
   Je sortis la première et entrai directement dans la maison pour prendre connaissance des lieux. Il y'avait un grand salon relié à la salle à manger et la cuisine sophistiqué. Karol savait que je n'avais pas d'heure pour travailler, raison pour laquelle ma cuisine et le salon étaient toujours reliés. Le rez-de-chaussé était très spacieux, la porte vitrée en face de l'îlot de cuisine donnait sur un petit jardin avec piscine, la terrasse abritait une table en bois accompagnée de deux bancs de 5 places chacun.
Pendant que Michael faisait entrer les bagages, je montai à l'étage qui avait 4 chambres avec douche et un petit bureau pas très spacieux, une porte du bureau donnait directement à une des chambres, qui était la seule avec balcon et la plus grande. La question ne se posait plus c'était la mienne.
Alors que je vérifiais l'état des lieux, Malia frappa à la porte et entra.
- Ann-Louise, Michael a proposé d'aller récupérer votre Range Rover au port, il souhaite savoir si vous aurez besoin de lui aujourd'hui ?; commença-t-elle avec son iPad à la main.

- Non non, il peut y aller. Autre chose?

- Le cuisinier arrive dans 3h maxi, et une assistante va se charger de ranger vos affaires qui vont arriver d'ici peu. C'est tout jusqu'à maintenant. Je vais me charger de veiller à ce que tout se passe dans de bonnes conditions et dans les délais.

- Très bien, c'est parfait Malia. Je vais me rendre à la compagnie, toi tu peux rester ici.

- Comme vous voudrez Ann-Louise. Excusez-moi.

       Après qu'elle se soit retirée, je changeai mon jeans par une jupe droite blanche, et un chemisier noir et or Versace. Sur mes Louboutin beiges je descendis l'escalier pour rejoindre la voiture. Je démarrai et sortis de la clôture, en redescendant la pente je reconnu tout de suite le quartier, du fait d'y avoir habité pendant un moment. Je ralenti un peu devant une des maisons et tous mes souvenirs me revinrent. Coïncidence? Ça je ne sais pas. Je souris avant de reprendre de l'allure.
    Le trafic était rude en ville au point où j'arrivai une heure plus tard dans le parking souterrain de la compagnie. Je choisis d'emprunter l'entrée principale plutôt que l'ascenseur.
     En entrant dans le bâtiment, les réceptionnistes recevaient des instructions d'une blonde. Je m'arrêtai et contemplai les lieux, rien avait changé en apparence, seules quelques personnes du personnel que je ne reconnaissais pas.

- Excusez-moi mademoiselle, pourrais je vous aider? ; c'était la blonde que je reconnus de suite.

- Oui vous pouvez, Mlle Gina Becker.

      Elle leva la tête de son iPad pour ouvrir de grands yeux. Elle aussi m'avait reconnu, ou du moins ma voix. Elle ne tarda pas à me prendre dans ses bras chaleureusement.

De la comédie Au réel...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant