Nous étions un samedi soir, lorsque Malia rentra d'une autre de ses révisions, elle était épuisée et se donnait à fond dans ses révisions.- Ah t'es là, je suis sûre que la bibliothécaire n'en peut plus de toi ; la taquinai je.
- En effet, sinon je ne serais pas rentrée si tôt.
Elle se servit un jus d'ananas avant de s'asseoir sur une des chaises de la table à manger.
- Tu n'avais pas un dîner prénuptiale ?
- Si si, il y'a des retouches à faire sur ma robe. Mais en attendant, j'ai eu une idée alors que j'étais au spa.
- Bah tiens, la plupart des idées que tu as au spa sont le plus souvent mauvaises; sourit elle.
- Pardon?
- Oui, de quoi s'agit il?
Je m'installai en face d'elle.
- J'ai pensé à ouvrir un institut de beauté ici à New-York.
Elle me fixa. Je voyais bien que mon idée ne l'emballait pas plus que moi.
- Dis quelque chose Malia.
- Je suis flattée que tu demandes mon avis. D'après moi... Ce ne serait pas une si bonne idée que ça. Ton domaine ce sont les finances doublé de l'immobilier. Le monde de l'esthétique t'es inconnu, en tant que femme d'affaires bien sûr.
- Néanmoins ça reste une entreprise comme n'importe laquelle. Que je saurais menée à l'apogée. Ecoute, moi j'ai besoin réellement de changer d'air, les gros contrats, le stress de négociation ce n'est plus bon pour moi. Ce serait un début.
- Mais tu as investi dans des agences immobilières, pourquoi tu ne cherches pas à t'impliquer là dedans.
- J'ai investi Malia. Là c'est un projet que je vais créer, mener, et diriger moi même.
- Ça reste un investissement Annie. Je comprends que tu veuilles...
- Non tu ne comprends pas. Tout ce que tu essaies de faire c'est de me persuader que ce n'est pas une bonne idée. Mais tu sais quoi, ce projet je vais le poursuivre et le réaliser.
- Très bien. Ne viens pas te plaindre après. Bon dîner Mlle Parker.
Elle sortit de la cuisine avec ses affaires en direction de sa chambre. Au même moment, Philippe le couturier revint avec ma robe velours rouge.
***
Je descendis de ma voiture avec 30 minutes de retard au domicile des parents de la fiancée de Roger. Ce n'était pas une grande propriété, mais elle avait un charme rustique. Étant entrée dans la maison, je fus débarrassée de mon manteau de fourrure, l'on me guida vers la salle où avait lieu le dîner.
Il n'y avait pas grand monde, on atteignait à peine la trentaine. Je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait si peu de monde, c'est donc avec beaucoup de gêne que je m'excusai du retard.
Chaleureusement tout le monde me salua, et on m'indiqua mon siège sur cette longue table à manger. Naturellement, j'étais installée à la gauche de Gina, qui d'ailleurs n'approuvait pas cette disposition.
J'essayai de lui faire la conversation, et bien entendu elle m'ignora royalement. Je ne tentai plus quoique ce soit. J'étais surtout gênée d'être à ce dîner où la seule personne que je connaissais ne m'adressait pas la parole. Au moment où je pensais que ça ne pouvait pas être pire, je vis Amir entrer dans la pièce. Il fut accueilli par le père de Lyliane comme un membre de la famille. Il salua tout le monde rapidement avant de prendre place en face de moi.
Le hasard n'a jamais été très tendre avec moi, à chaque fois que je crois ne pas le croiser, il se trouve par hasard au même endroit que moi. Néanmoins, il n'était plus aussi tendu que la dernière fois que l'on s'est vu. Au contraire, j'avais en face de moi ce soir le Amir dont j'avais été amoureuse autrefois, enjoué, blagueur. Il détendait l'atmosphère, et mettait tout le monde à l'aise. À croire que son charme avait de l'effet sur d'autres personnes en dehors de moi.
Il n'a pas cherché à me parler particulièrement, mais son regard était plus parlant. À plusieurs reprises, je le surpris à me regarder avec insistance, et au moment où je voulais soutenir son regard, il se dérobait s'attelant soudainement à couper sa viande, où à demander à se faire resservir du vin.
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De la comédie Au réel...
RomansaAnn-Louise Parker, jeune femme seulement âgée de 25 ans a déjà tout pour elle, un bon travail dans lequel elle excelle, une vie considérée comme monotone et incomplète pour sa mère par le simple fait qu'elle ne soit pas mariée. Lorsqu'elle revoit un...