VII.

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       Par la suite j'eus une courte réunion avec les directeurs des sections de l'entreprise, je pus apercevoir Roger, qui était à la logistique. Il avait plutôt la mine renfrognée. Il évitait au maximum mon regard, j'aurais aimé le revoir dans d'autres circonstances mais le sort en a voulu autrement. À la fin de ladite réunion, je voulus l'interpeller mais il réussit à sortir avant que je n'ai le temps de le voir partir.
    Je regagnai aussi vite mon bureau, de là je consultais mes mails et je vis une invitation à un dîner prénuptiale, certainement celui de Roger. Il avait lieu dans une semaine. Après ce qui c'était passé ce matin, je crois bien qu'il me désinvitera d'ici la soirée.
Alors que je lisais quelques documents, j'entendis du rafût dans le couloir, je levai la tête et je vis Malia qui essayait d'empêcher Emily d'entrer dans mon bureau. Je lui fis signe de la laisser passer, un peu de distraction ne me ferais aucun mal.
     Elle rentra dans mon bureau tel une furie. Je me levai pour me mettre à la même hauteur qu'elle.

  - Mlle Barnes, que me vaut cette visite impromptue ?

  - Espèce de sale vipère, épargne moi ton hypocrisie à deux balles tu veux ?

  - Premièrement je te prierai de me parler sur un autre ton, deuxio évite de m'insulter sinon ça va mal se passer.

  - Mais oui c'est ça, je tiens à te prévenir aussi que si tu es venue foutre la merde dans mon couple je...

  - Contrairement à toi, moi j'ai un travail à temps plein et actuellement je suis en activité. Malheureusement je ne suis pas thérapeute de couple, mais j'ai une bonne adresse. Merci d'aller voir ailleurs.

  - C'est une blague ! Mais pour qui tu te prends ?

  - Toi pour qui te prends tu? Tu t'amènes ici et tu crées un désordre. Ce n'est pas une foire ici. Donc je te le dis encore une fois, prends la porte je suis en service. Et de toute façon nous n'avons rien à nous dire.

     Elle me toisa un moment avant de tourner les talons pour prendre la porte, avant qu'elle ne l'ait atteint je la stoppai.

  - Encore une chose, tu n'es pas la bienvenue ici alors merci de ne plus revenir. Et s'agissant de ton Amir, si tu as du mal à le garder, tu n'as qu'à t'en prendre à lui. Sur ce, bonne journée.

      Elle sortit et claqua la porte, si les vitres n'étaient pas aussi solides elles se seraient briser.

      Une heure plus tard, je reçus un texto de mon père qui m'invitait à déjeuner avec lui. Je ne me fis pas prier et je le rejoins au lieu indiqué.
   C'etait un petit café, banal d'apparence mais qui cachait un bel espace vert et zen, avec ses fontaines qui séparaient les tables. Arrivée à sa table, il se leva pour me faire la bise.

  - Poussin c'est une première, je ne pensais pas que tu viendrais.

  - Crois moi ton invitation est la meilleure chose qui me soit arrivée aujourd'hui.

  - Que se passe-t-il ? Des soucis dans ton entreprise ?

  - La mienne ? Pas encore, mais c'est une option. À cette allure, je crois que je vais racheter les parts de certains associés.

  - La situation serait critique à ce point ? ; il fit signe au serveur pour qu'il vienne prendre nos commandes.

  - Disons que c'est gérable, si bien sûr on laisse libre cours à ma politique.

     Après que nous ayons fait nos choix, le serveur se retira.

  - Je ne préfère pas te demander de quoi il s'agit en réalité parce qu'on s'étirerait sur un long débat.

De la comédie Au réel...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant