XXIX.

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    J'essayai de toutes mes forces de ne pas le frapper, mais l'envie grandissait trop vite depuis qu'il trouvait des répliques à chacune de mes phrases. J'étais lasse de cette attitude, et de cette dispute qui ne faisait que me vider de mon énergie.

- Je répète pour la dernière fois, je ne vais pas permettre que pour sa toute première journée en tant que Parker, Karly passe la journée avec toi.

- Et tu crois peut-être que j'ai changé d'avis entre il y'a à peine deux minutes et maintenant ? Karly est autant une Santiago, et je suis certain qu'elle préférerait passer la journée avec moi; dit il en levant les épaules.

- Mais enfin je rêve ! Elle ne t'intéresse même pas ! Tu fais ça juste pour m'énerver. J'ai bien compris que si tu as joué la comédie avec elle jusqu'à présent c'était pour me baiser, maintenant tu es libéré de cette besogne, lâches nous putain; dis-je exaspérée.

- Au cas où tu n'aurais pas remarqué, il ne s'agit pas de toi. La relation que j'ai avec Karly est aussi singulière que celle que j'ai avec toi; répliqua-t-il furieux à son tour.

- Oh s'il te plaît arrête, de quelle relation tu parles ? Tu l'as dit toi même, il n'y a rien entre nous et je pense que c'est mieux ainsi... Tout ceci est toxique ; dis-je en riant amèrement.

    Il fit de grandes enjambées pour venir me coller, il me serra le bras et m'obligea à le regarder dans les yeux.

- Si tu crois que tu vas te débarrasser de moi comme ça tu te trompes.

- Mlle Parker ?; intervint Jim en faisant un pas en avant.

    Depuis que nous avions élevé la voix dans le parking, il était resté sur ses gardes.

- Reste en dehors de ça Jim; ordonna Amir sans me quitter des yeux.

- Mes ordres je les reçois de Mlle Parker ; répliqua calmement Jim.

- Je vais bien Jim; dis je en me dégageant de sa prise.

     Jim refit un pas en arrière mais resta assez proche pour intervenir, en cas de perte de contrôle de Amir.

- Je ne suis pas ton jouet Santiago, il faudra que tu le comprennes. Et si je dis que Karly ne sera pas avec toi aujourd'hui il en sera ainsi point. Tu peux faire appel à tes avocats, je n'en ai que foutre. Mon père se fera un plaisir de les ridiculiser. On s'en va Jim.

    Je me tournai pour me diriger vers la Bentley, Jim m'ouvrit la portière tout en gardant un œil sur Amir. Après qu'il ait fermé celle-ci, il démarra et nous prîmes Karly et Julianne chez le marchand de glace en face du tribunal. Je dis rapidement au revoir à Gina avant que nous ne rentrions chez moi.

  Une heure plus tard, Jordan se chargea de venir chercher Karly pour l'emmener au manoir, quant à moi je me rendis sur les lieux de mon institut pour découvrir avec plaisir que tous les travaux avaient finalement été faits. Le beige des murs du hall, se mariait parfaitement avec le marbre des colonnes qui servaient de haie jusqu'à la réception. Il n'y avait qu'une seule aile qui eut droit à l'étage, celui pour les activités sportives et c'est d'ailleurs à cet étage que se trouvait mon bureau. Je dois avouer que j'avais choisi cet emplacement parce que j'espérais lorgner des magnifiques corps d'hommes en sueur en espérant que Santiago sortirait enfin de ma tête. Tout le contraire s'était passé, il n'était sorti ni de ma tête ni de mon cœur, malgré toutes les situations qu'il me faisait subir.

     Depuis l'intérieur de mon bureau, j'assistais à l'installation de toutes les machines de musculation dans la salle de sport, puis le manager du personnel me fit faire le tour de toutes les ailes, tout était comme je l'avais prévu, des produits à utiliser au moindre détail des serviettes qui seraient à la disposition de tous les clients. L'ouverture serait pour bientôt, deux semaines tout au plus. Encore une autre bonne nouvelle. Je le remerciai avant de m'enfermer à nouveau dans mon bureau, sans objectif précis. Certainement pour tuer le temps.

De la comédie Au réel...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant