De la comédie Au réel...

5.

     Je dus retourner au bureau pour récupérer quelques documents avant que nous --- Nate et moi --- rentrions à la maison. Le trajet avait été silencieux, en dehors de la musique --- hyper ennuyante --- qui sortait des hauts parleurs de la voiture et des sons qu'émettait le portable de mon frère.
    Nous finîmes par arriver à la maison; à peine avais je eu le temps d'arrêter le moteur, qu'il était sorti de l'habitacle pour rejoindre la maison. En entrant dans cette dernière, je croisai Béatrice visiblement choquée, qui me questionna sur l'état de son fils, évidemment je lui répondit "Oh rien de bien grave." Et je pris aussitôt les marches vers ma chambre.
         
   Je commençai à étaler sur la table de mon salon, les documents récupérés à l'entreprise plus tôt. Je fis également couler l'eau du bain dans la baignoire, quand mon père frappa à la porte.

-Coucou poussin; lança-t-il en m'enlaçant.

-Salut.

-Ta journée a été? Pas trop fatiguée j'espère.

-Si si...mis à part que mon adorable frère m'a démontré son désamour pour moi et ma soeur aujourd'hui; dis je avec ironie.

   Il se mit à rire et dévoila une belle rangée de dents blanches. Ça en était troublant la ressemblance avec ma soeur. Ils avaient le même sourire, la même manière de plisser les yeux en cas d'incompréhension. Dommage qu'elle ne le supportait pas, et je ne savais toujours pas qu'elle en était la cause.

-Ce n'est pas bien grave. On se rend à une soirée tous ensemble ce soir, tu peux venir; lança-t-il en me souriant.

 -Ah c'est bien dommage, je suis assez épuisée. Et en plus je n'ai rien à me mettre pour ce genre d'occasion, mes affaires ne sont toujours pas arrivées; expliquai je à ce dernier.

-Mais enfin poussin, même dans un sac tu serais très belle.

-Tu le dis juste parce que je suis ta fille; répliquai je.

    Au même moment, Béatrice passa sa tête dans la chambre et demanda la permission d'y entrer. Je la lui accordai avant d'aller arrêter le robinet dans la salle d'eau, heureusement pour moi j'arrivai bien avant que l'eau ne déborde jusqu'à se verser sur le carrelage.
     Lorsque j'en ressortis, je trouvai une magnifique robe rouge posée sur mon lit. Elle était courte --- juste en dessus des genoux --- avec des strass sur le buste et un beau dos nu. J'en restai bouche bée.

 -Alors, comment tu la trouve?; commença Béatrice en souriant.

-Elle est belle mais...

-Dans ce cas tu peux venir avec nous; interrompit mon père.

-Mais enfin, ce n'est pas sûr qu'elle soit à ma taille.

-Arrête Ann-Louise je t'ai demandé ta taille y'a à peine une trentaine de minutes.

  Oh! Alors c'était pour ça. J'étais loin de me douter qu'elle voulait m'acheter une robe. Une très belle attention venant de la part de Béatrice, elle au moins voulait me mettre à l'aise, contrairement à ses enfants. Je ne pus riposter plus longtemps et finis par accepter, bien que mon intrusion ne soit unanime.