MALÉDICTION PARTIE 20

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- Samantha Samantha
Je sursaute en entendant Jerry frapper la porte de ma chambre et appeler mon nom. Depuis que je suis rentrée hier à 19 heures, je me suis directement enfermée dans la chambre après avoir éteint mon téléphone.

Je ne sais même pas quelle heure il est ni quel temps il fait dehors. Je suis là dans le noir en train de penser et repenser à ma vie. J'ai bien envie de me reposer, envie de dormir et tout oublier, envie de supprimer toutes ces peines qui viennent à moi en file indienne.

Je me lève, mets une robe en pagne et sors voir.
- Oui Jerry, qu'est-ce qu'il y a?
- Tu comptes t'enfermer comme ça jusqu'à quand? Il est 20 heures et tu es là depuis hier soir, tu n'as ni mangé ni  bu.
- Je sais, j'ai envie de me reposer. J'ai trop travaillé ces derniers temps.
- Ok si tu le dis! C'était juste pour te dire que papa a été interpellé à la police.
- Quoi? Et comment? C'est quoi le motif?
- Deux policiers sont venus ici le prendre, comme tu dormais, Brel l'a accompagné. Ils ont dit qu'ils donneront le motif sur place.
- Oh Seigneur! Et maman?
- Toujours au lieu de la veillée, je pense que les palabres doivent tirer en longueur. Son téléphone ne passe même pas non plus.
- Ok laisse-moi le temps de me laver puis on réfléchira comment faire.
- Ok je suis là.

Je prends ma brosse à dent, le frottoir et le savon, direction la douche.

********* JÉRÔME OPALA******

Après une dure journée de travail, je rentre enfin à la maison pour pouvoir parler à Samantha que je trouve un peu distraite ces derniers temps.

Hier je suis passé la chercher à son bureau, elle était déjà partie. J'arrive à la maison, elle n'y était pas non plus et elle est rentrée trois heures après.

La raison qu'elle m' a évoqué m'a paru bizarre mais je lui accorde quand même le bénéfice du doute car ce n'est pas de son genre de quitter un lieu sans donner d'adresse surtout qu'elle n'est jamais allée coiffer quelqu'un sans que nous ses parents le sachions. Elle était en train de faire les tresses à une grande à elle a-t-elle dit.

Connaissant bien ma fille, je peux bien savoir quand elle ment. Comme elle était un peu perturbée, je n'ai pas voulu la brutaliser.

La brutaliser pour quoi même? Ce n'est pas parce que je l'ai déjà promise à Tony qu'elle ne peut pas donner son avis. Après tout, le choix lui revient à elle-même.

Après tout ce que j'ai vécu pour avoir Sylvie, je crois que je suis très mal placé pour influencer les choix des autres encore moins ceux de mes enfants car je sais ce que ça fait.

Ah ma sœur, l'arnaqueuse. Celle qui ne m'a aimé que pour mon argent. J'aurai dû écouter l'oncle Kangambo. C'est la vie! Je sais que je rebondirai et je serai plus que ce que j'étais avant. J'ai confiance en ma femme et je sais qu'elle fera tout son possible pour multiplier nos avoirs.

Le chauffeur me dépose devant la porte, je le libère et entre dans la parcelle. À peine le portail franchi, je vois deux hommes en civil assis dans la paillote avec Brel.

- Bonjour messieurs!
- Bonjour monsieur Opala. Excusez-nous pour cette intrusion, nous sommes de la police et nous avons une convocation pour vous. Vous devez nous suivre immédiatement!
- Puis-je connaître le motif?
- Sur place monsieur Opala, vous saurez tout au commissariat.

Je fais signe à Brel de me suivre quoique perplexe de tout ce qui m'arrive, au cas où ce serait grave, pour qu'il vienne informer sa mère.

Nous arrivons au commissariat, on me fait directement monter au bureau du commissaire et Brel est prié de rester à l'attente. Pauvre fils, à peine sorti d'une épreuve, en voilà une autre qui arrive.

Providentielle rencontre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant