MALÉDICTION PARTIE 75

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******** Samantha Opala******

J'étais prête à dire la vérité à maman quand Brel s'est pointé avec son téléphone en main.

- Tiens maman, ton téléphone ne cesse de sonner depuis un moment, c'est un numéro masqué. Lui dit Brel.

- Ah ok, qui ça peut bien être? Mais ça a coupé, comment je vais savoir.

Je ne sais pas mais quelque chose en moi me dit que ça doit être Tony mais je n'ose pas dire à maman sinon elle risque de soupçonner quelque chose. Je profite pour me lever et faire un tour dans les toilettes pour me libérer car depuis tout à l'heure une une envie pressante me serre la vessie et je n'ose pas le dire.

En sortant de là, je trouve maman au téléphone en train de crier.

- OUI MON FILS, TU AS DIT QUEL HÔPITAL?

-................

- Ok c'est bon, j'arrive! Fait-elle en raccrochant subitement.

- Brel eeeee

- Maman j'arrive!

- Va vite me chercher un taxi s'il te plaît! Dit-elle toute paniquée.

Mais qu'est-ce qui ne va pas? Je parie que c'est une affaire très grave pour la mettre dans un état pareil. Croyez-moi, depuis que je suis la fille de cette femme, je ne l'ai jamais vu dans un état pareil malgré les circonstances qu'on a pu traverser. Elle a dû supporter les injures et toutes formes de maltraitance de la part de ma tante jusqu'à ce que papa n'ait plus rien, elle était jusque-là la plus sereine de toute la maisonnée mais la voir dans cet état me fait paniquer moi-même.

Ouvrant la porte avec fracas, elle se dirige d'un pas rapide vers sa chambre. Ne comprenant rien de ce qui se passe, je décide de la suivre. Arrivée dans sa chambre, je la vois juste prendre son sac et mettre ses sandales aux pieds alors qu'elle avait toujours sa chemise de nuit.

- Mais maman qu'est-ce qui se passe au point de vouloir sortir de la maison ainsi habillée?

Se retournant vers moi, ma mère me dévisage sévèrement et j'ai pu constater la brillance de ses yeux à cause du trop plein de larmes qui ne cherchait qu'à sortir jusque-là. Au moment où elle voulait ouvrir sa bouche pour me répondre, ses pupilles se sont dilatées involontairement laissant place à un flot de larmes. Deux larmes qui roulent le long de ses joues. Ma foi, je n'ai jamais vu ma mère pleurer ainsi en dehors d'un cas de décès dans la famille. Je suis meurtrie et j'ai très mal au cœur en ce moment.

- Maman je sais que tu es mal depuis ce coup de fil. Laisses-moi t'accompagner s'il te plaît?

- Ton état ne me permet pas de te traîner avec moi ma fille, je rentrerai d'ici là, sois tranquille. Bon laisses-moi passer, je dois y aller.

- Mais tu n'iras pas dans cette tenue quand même maman?

Je fouille dans le placard où elle a l'habitude de mettre ses boubou, je lui sort une robe mi longue tombant sur les mollets en pagne et un foulard assorti.

- Tu peux l'enfiler vite fait maman. Ne t'en fais pas pour moi mais je tiens à t'accompagner.

- Ok mais promets-moi de ne pas paniquer une fois qu'on sera sur place?

- Je te le promets maman!

Le temps qu'elle s'habille, je vais rapidement me brosser les dents et passer une robe en soie brodée que j'avais ramené de Dubaï, que jusque-là je n'avais pas portée et que j'avais gardée dans la valise que m'avait ramenée Tony pour pouvoir la porter une fois que j'aurai accouché.

Providentielle rencontre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant