Providentielle rencontre

MALÉDICTION PARTIE 47

************ Divine Odiaki**********

- Maman je dois m'en aller, Louis-Aimé tient à ce que nous rentrons tous ensemble, là je ne sais pas comment je vais faire pour récupérer mes affaires mais ce qui est sûr, il enverra certainement son chauffeur demain les récupérer.

- Non Divine, ça ne peut pas se passer ainsi. En temps normal c'est moi qui devrait t'accompagner dans ta future maison. Surtout que c'est un foyer polygame, j'aimerais bien voir comment ton mari va faire la répartition des choses.

- Non maman, ne compliquons plus les choses. Faisons seulement comme il a dit. De toutes les façons, je ne suis pas du genre à me laisser faire devant cette Ingrid. Tu me connais non?

- Ok je compte sur toi!

C'est quand même avec un grand pincement au cœur que je me sépare de ma mère mais la vie est faite ainsi, une fille digne de ce nom doit quitter la maison familiale pour aller vivre dans un foyer conjugal. Moi j'ai accompli ma mission et c'est sans regret.

Après un lent trajet de Mikalou à l'OCH, en passant par des routes obstruées de bouchons, nous arrivons enfin dans cette bâtisse que je ne voyais que du dehors, cette maison que j'admirais au loin. Je suis contente que ça m'appartienne désormais, avec Ingrid, on va bien se coincer ici jusqu'à ce que celle qui s'avouera vaincue s'en aille.

La maison n'a rien à avoir avec ce que je voyais au dehors, la cour est immense et parsemée de fleurs tout le long de la grande véranda et de la clôture. Je suis derrière le couple tout en regardant de gauche à droite histoire de bien cerner mes repères et de choisir mes futurs coins préférés.

Le séjour est très vaste orné des bibelots à l'ancienne, un salon en cuir marron formé d'un canapé de trois places, un autre de deux places et un grand fauteuil avec un grand poste téléviseur à écran Led fixé au mur sur une table basse en céramique beige. La télévision faisant face au grand canapé est éteinte mais avec un témoin lumineux rouge. Ingrid allume les ampoules de la maison et le grand lustre scintille si fort qu'on se croirait dans un centre commercial. Wow ma maison est belle!!

La salle à manger juxtaposée au salon, est composée d'une table en bois marron mélangé avec du marbre beige et un grand armoire en forme de comptoir marron vernisé. Avec deux tabourets en cuir marron juste devant.

Juste à côté, il y a la cuisine, une pièce un peu étroite avec des rangements en haut, deux congélateurs et un réfrigérateur américain, un barbecue électrique, une cuisinière. Le plan de travail est très propre, comme si la cuisine n'était pas utilisée. En le voyant, j'ai peur avec ma nature désorganisée de gâcher les choses d'autrui.

Je ne comprends pas mais il me semble que Ingrid est si fière de me faire le tour de la propriété. Elle ignore ce que je prévois pour elle, si elle pense que je vais lui laisser cette maison, elle se trompe. Au contraire, c'est elle qui va partir d'ici me laissant construire ma famille avec mon homme que j'aime.

Juste après la cuisine c'est la buanderie, je ne sais pas trop ce que c'est mais il me semble avoir vu une planche et un fer à repasser et des placards. Ça doit avoir attrait à tout ce qui est lessive mais je ne ne sais pas trop. La porte en face c'est le bureau de Ingrid, là où elle reçoit ses patients quand elle est à la maison puis juste à côté ce sont les toilettes des visiteurs.

Nous escaladons les marches deux par deux jusqu'à tomber sur un couloir qui donne sur quatre portes les unes en face des autres, et une dernière porte au fond qui fait face aux escaliers.

La première porte fait office de bureau pour Louis-Aimé, juste en face c'est la pièce qui me servira de chambre, je suis si contente d'être en face du bureau de mon mari. La porte à côté de ma chambre c'est une salle d'eau que je présume être la mienne parce que la pièce du fond, est une grande chambre avec salle de bain et tout le confort qui va avec, ça c'est la chambre du couple. Je vois déjà l'injustice qui se trame mais je ne m'inquiète pas parce que je sais que cette grande pièce sera mienne dans pas longtemps. Quand Ingrid se lassera et partira loin d'ici.