Providentielle rencontre

MALÉDICTION PARTIE 51

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Seule dans ma chambre, je ne fais que contempler la photo que vient de m'envoyer July par watsapp. Non, il n'a pas pu me faire ça, en seulement un mois il se permet de convoler en justes noces ? À croire qu'il m'aimait? Et ben, je me suis trompée. Il m'a volé ma jeunesse, ma virginité et mes sentiments pendant qu'il voyait une autre, je ne sais quoi faire en moment, je suis perdue.

Si tout pouvait marcher comme par magie avec ce Tony mais le mec, il ne veut rien savoir. Qui aurait cru que moi Salma, je serai là à quémander de l'amour, chose que je n'ai jamais faite de ma vie. Sans me vanter, j'ai toujours été l'objet de la convoitise des hommes depuis le lycée jusqu'à la fin de mon cycle universitaire.

Je ne me suis donnée qu'à un seul homme et j'en étais fière jusqu'à ce que je tombe sur cette photo. Et pourtant il a promis m'attendre, je sais que j'ai fauté en ne lui donnant pas mes nouvelles régulièrement mais je suis dans un pays où je ne connais aucun repère.

En plus étant constamment avec ma belle famille, je ne peux me prêter à de tels égarements au risque d'être traitée d'une femme aux moeurs légères. Surtout que c'est eux qui m'ont donné cette carte sim, et s'ils l'avaient mis à l'écoute?

C'est vrai que quand j'ai vu ce à quoi ressemblait mon mari, j'avoue que le satisfecit était si grand que j'ai changé d'avis. Bref c'est toutes ses raisons qui ont fait que je ne donne pas des nouvelles à James, mais cela ne lui donne pas le droit de me zapper comme il l'a fait. Balayer six ans de vie commune par le revers de la main sans même penser à ma réaction.

En plus avec qui il me cocufiait, franchement les hommes! Cette voisine de palier si collante qui lui concoctait des plats indiens et moi je mangeais en plus. Finalement, la gentillesse n'est maintenant qu'une mascarade dans ce monde. Je suis sûre et certaine que les deux couchaient ensemble pendant que j'étais avec James.

Je me souviens encore de la fois où en venant, cette Ganesha sortait précipitamment de l'appartement de James. Ce jour là en entrant, j'ai trouvé ce dernier en train de boutonner la chemise. Il était un peu agité mais il m'a dit que Ganesha l'avait tiré de son sommeil parce qu'elle voulait déposer à manger. J'avais si faim que comme une bête, au lieu d'abord de réfléchir, je me suis jetée dans les plats comme une vraie dalleuse.

Il ne me reste qu'une option, me faire désirer par Tony pour enfin consommer notre mariage et espérer des jours meilleurs. Je sais que ce n'est pas facile mais avec un peu plus de tact, j'y arriverai. Certes je viens de lui avouer tout à propos de ma vie antérieure mais avec beaucoup de ruse, j'arriverai à lui faire du rentre dedans et nous vivrons des jours heureux.

Il est amoureux d'une autre, voilà encore un détail qui me casse les pieds mais je ne baisse pas les bras pour autant. Je dois foncer, c'est tout ce qui me reste à faire surtout que je dois m'installer définitivement et penser à ouvrir mon cabinet dentaire.

Oui j'ai oublié ce détail, je suis dentiste depuis une année et j'ai vingt huit ans. Depuis ma remise de diplôme à la faculté de médecine de Oxford, j'ai regagné Paris sur l'insistance de mon père qui m'avait trouvé un stage dans un cabinet très réputé du septième arrondissement. J'étais loin de me douter que c'était juste un prétexte pour me marier de force au petit fils de monsieur Ali Al-Saeff, un magnat du pétrole de la même région que mon père.

C'est dans le même que les parents et moi regagnons Paris. Ce jour là à l'aéroport, j'ai lu leur mécontentement quand je leur ai présenté James, mon fiancé anglais. Et pourtant James est un beau brun assez BCBG et podologue en plus, bref tout ce que les parents peuvent aimer que leur fille ramène dans la famille. Je ne sais vraiment pas là où le bas a blessé jusque-là. Peut-être par rapport à la religion.