Providentielle rencontre

Malédiction partie 28

***** Corine Yambo*****

Je ne sais pas comment qualifier ça, je ne sais pas si je dois dire la chance ou l'aubaine. Ce qui est sûr, je ne lâcherai pas l'affaire. Cet idiot de Franck a failli faire foirer mon plan en me baisant dans la journée alors que j'avais un autre rendez-vous le soir.

Franchement je suis bête, mais heureusement que le gars ne l'as pas remarqué. Ah Tony, qu'est-ce qu'il est mignon? Le seul hic c'est la taille de sa bite, si je n'avais pas été experte, j'aurai eu la honte de ma vie, ça nageait tellement dans mon vagin qu'un moment donné je commençais à bloquer pour bien le recevoir dans moi.

C'est vrai que comparer à Franck, il n'est rien à côté mais moi c'est son fric qui m'intéresse. Je vais faire le tout possible pour m'accrocher, tout ce luxe là je ne vais pas le laisser à une autre imbécile, ça jamais. Celui qui bat le record de tout le monde c'est Junior, wah il a de quoi boucher les oreilles de quelqu'un celui-là. Si seulement je pouvais l'échanger avec celui de Tony? Dieu ne donne pas tout en tout cas.

Après une longue douche tout en espérant que Tony revienne, je finis par m'impatienter. Je prends mon enveloppe et quelle n'est pas ma joie de constater que le surplus était plus que le double de la somme demandée. Tony m'a payé un million de francs CFA. Tout ça seulement pour une nuit? Mais combien aurai- je si je décidais de passer au moins 20 nuits avec lui?Mama eeee cettr fois-ci j'irai à Dubai. Un bon présage!tionner un utilisateur

Quelle technique pourrai-je adopter pour retenir Tony? Tous les hommes avec qui je suis sorti ont fini par prendre la poudre d'escampette. Là, en dehors de tonton Gaby et Franck, je n'ai plus d'autres gars. Plus d'entrée d'argent ce qui ne me garantie aucun avenir. Mais là quand même en une nuit, Tony m'a donné ce que je n'aurai même pas pu avoir en un an.

Quand je pense à ce Franck qui m'a prise dans toutes les positions, défoncée comme une pute et qui m'a griffée on dirait que j'étais sa rivale pour ne me donner que 20 mille, non je pense que je dois seulement arrêter avec lui. Depuis qu'on a commencé c'est même la première grosse somme qu'il m'a donnée avec tout le travail que je lui fais et tous les jours en plus. Yah non, là la plus grosse perdante c'est moi. Je dois sérieusement réfléchir sur ce point, c'est pas loyal. Son seul point qui est bien c'est le fait de m'avoir emmené ici à l'hôtel. Si je ne l'attendais pas ce jour là dans le parking, je n'allais pas rencontré Tony. Pour ça, je lui serai reconnaissante toute ma vie mais qu'il me pardonne, le changement de cible s'impose et le mien c'est désormais Tony.

Je finis ma douche, je me parfume avec le parfum de Tony avant de peigner mon tissage. Ce tissage dont la tignasse est déjà crépu on dirait une folle. Je ne me souviens même pas quand est-ce que je les avait planté mais qu'à cela ne tienne, tout ça est passé. En rentrant, je passerai au marché de Poto-Poto pour m'en offrir un nouveau, des vrais cheveux en souvenir de Tony.

En sortant de l'ascenseur, je passe un coup de fil à une yarguine à moi là, la grande Nancy, elle s'y connait dans les trucs de lavage, de mosselebende (fétiche pour retenir un homme) et de resserrement de vagin. Je dois passer chez elle juste après le marché pour qu'ensemble nous puissions élaboré un plan d'urgence. Je dois prouver à mes cousines que je peux aussi réussir. Elles m'ont trop traumatisé, je vais leur faire payer une à une.

Il est 07 heures du matin lorsque je traverse le hall de l'hôtel. Je jette un coup d'oeil vers le parking et je tombe nez à nez avec Franck.
- Corine?
- Oui Franck.
- Mais qu'est-ce que tu fais ici? Je t'ai appelé toute la nuit en vain?
- J'étais occupée et je ne pouvais vraiment pas te répondre.
- Occupée à faire quoi? Je ne vois pas ce qui peut t'empêcher de me répondre.
- Ben figures-toi que j'ai pas dormi à la maison. C'est compliqué et long à expliquer, je t'appelle avant ce soir pour qu'on en parle à têtes reposées.
- Mais tu viens faire quoi ici tôt le matin comme ça?
- Je suis venue déposer un dossier. Bon je dois me rendre rapidement à la fac. À ce soir!
- Ok bisous.

Je marche aussi vite comme si je courais. Heureusement qu'il y avait un taxi qui faisait la manoeuvre juste devant moi. Je le hèle, destination marché de Poto-Poto.

******** Tony Makosso********

Que c'est beau de dormir avec sa mère! J'avoue que ça m'a fait un bien fou. Son parfum m'enivre et me replonge dans un passé que j'essaie en vain de recoller les morceaux. Je suis heureux, si heureux que je donnerai tout pour conserver mon état actuel. J'aime ma mère, je l'aime à mourir.
- Tu ne rates jamais la prière dit donc. Je t'ai vu te réveiller à 4 heures du matin pour égrener ton chapelet.
- C'est la clé de la vie mon fils, c'est la clé qui ouvre toutes les portes et c'est grâce à ça que je t'ai récupéré. Bon il est 7 heures, tu dois te lever et aller travailler. Aller hop!
- Non maman, laisses-moi profiter encore. Tu sais que j'ai beaucoup à rattraper par rapport à tout le monde?
- C'est ça! Je suis là avec toi et je ne compte pas m'enfuir. Pour rien au monde mon fils. Dis-moi tout ce que tu veux manger, je te le fais moi-même et je te l'apporte à ton bureau tout à l'heure.
- Waouh, je suis un prince. Maman je veux que tu me fasses manger ton plat préféré. Qu'il soit libanais, marocains, congolais ou peu importe.
- Ok mon chéri, je t'aime!

La journée se déroule normalement, la cersise sur le gâteau c'est le plat que ma mère m'a concocté. Du falafel, spécialité de chez elle. Je suis le plus chanceux du monde en ce moment, Dieu est bon.

Je me redresse de ma chaise pour jeter un coup d'oeil à la fenêtre pour contempler le paysage. Je pense à Samantha, si seulement elle pouvait comprendre le dégré d'amour que je lui porte, c'est fou ce que la vie peut-être compliqué. Mon inquiétude du moment est que ma mère l'accepte de bon coeur, au cas contraire je ne sais vraiment pas comment je vais faire pour me départager. J'aime ma mère de tout mon coeur mais j'aime aussi Samantha plus que tout.

Toc toc toc
- Oui entrez je vous prie!
La porte s'ouvre sur Khaled mon oncle.
- Bonjour Khaled!
- Hey Tony, tu pètes la forme dis donc.
- Dieu est grand tonton. J'espère que tu n'attends pas que je te demande de t'asseoir?
- Mais oui, c'est quand même toi le PDG et je dois me conformer.
- À qui le dis-tu? Tu es chez toi Khaled.
- Je te taquine.
- Rires
- Bon on doit parler sérieusement Tony.
- Tu veux ici ou ailleurs?
- Même ici, ça ne me dérange pas. Avant de commencer, je te prierai de mettre ce dvd stp. Fait-il avant de s'affaler dans le grand canapé.
- Il s'agit de?
- C'est une surprise.

Je mets le dvd juste après l'avoir servi du scotch dans un verre. Un viellard lui ressemblant parlait en arabe assis dans un grand fauteuil très cosy.

- Tu ne peux pas le comprendre ce qui est dommage, mais il s'agit de mon père, votre grand père. Il dit qu'il va bientôt mourir, il vous bénit et se dit être prêt à vous rencontrer votre mère et vous. Comme tu peux le voir, nous sommes tous musulmans exceptée votre mère qui a été banni de la famille. Elle a son obédience à elle mais n'empêche que nous l'aimions beaucoup. C'est l'unique fille de mon père parmi 3 garçons.

- Les autres sont où? Et grand-mère, pourquoi ne la vois-je pas?
- Les deux autres sont aussi jumeaux, l'un est en Angleterre et l'autre au Liban. Notre mère est morte il y a deux ans. Elle est morte de chagrin pour votre mère, elle a tout tenté pour faire revenir son mari à la raison mais rien. Heureusement qu'on a été malins en lui arrangeant chaque fois des entrevues avec votre mère..
- Tout ça est compliqué Khaled.
- Oui tu as raison Tony, nous sommes une famille compliquée. Mon père a été très affecté lors du départ de votre mère et il ne lui a jamais pardonnée pour ça.
- Mais pourquoi il veut nous rencontrer alors qu'il a gardé don à maman.
- Parce qu'il veut vous bénir. Mais le fait que Geo va se marier à une chrétienne compliquera encore les choses mais je te suggère à toi, vu que tu es encore célibataire, de trouver vite une libanaise de souche, d'obédience musulmane et de la prendre pour femme afin d'apaiser la colère de votre grand-père.