***** SAMANTA OPALA*****
Dring dring dring dring
Cette sonnerie m'énerve surtout en public, tellement archaïque qu'on se croirait dans la série "Inspecteur Derrick". Depuis là je ne fais que supplier Brel et Jerry de me télécharger d'autres mélodies mais rien, c'est comme si je prêchais dans le désert. J'appuie sur le bouton silence et me lève pour aller répondre aux toilettes.
- Allô ma chérie!
- Oui Olivier, excuses-moi pour le retard mais je travaillais.
- Ok ça travaille dur?
- On va dire oui, j'ai deux ou trois trucs à finaliser avant de rentrer.
- Samantha je suis obligé d'être cash avec toi. Ça fait deux semaines que j'attends le rencart promis mais j'ai comme l'impression que tu m'esquives.
- Euh non.... en fait le problème c'est que j'étais éprouvée.
- Quoi? Eprouvée? Mais qui était mort et pourquoi tu ne m'a rien dit?
- Ma grand-mère, enfin la tante de ma mère, cellr qui l'a elévée.
- Et tu ne me dis rien alors que je t'appelle tous les jours?
- Excuses-moi mais je ne voulais pas te déranger.
- Me déranger? Samantha je te considère beaucoup mais je me rends compte que je ne compte que pour du beurre.
- Non non du tout! Et puis il y avait mes parents donc j'ai préféré éviter.
- Éviter? Dans peu de temps je serai peut-être ton petit ami. La dernière fois tu m'as dit de te laisser un peu de temps pour réfléchir, là tu ne penses pas que j'ai trop attendu pour avoir enfin ma réponse?
- Je te rappelle stp, j'ai un double appel.Je raccroche le coeur battant la chamade. Je suis partagée. J'avoue que mon coeur n'y est pas vraiment mais que faire? Un moment donné j'ai essayé de compter sur Tony mais ce dernier a fait son choix. Un choix qui ne me donne même pas la possibilité d'avancer ne fusse que d'un petit pas. Au vu de tout cela, je crois que je vais donner sa chance à Olivier.
Dans quelques mois j'aurai 21 ans, un âge assez mature pour avoir quelqu'un qui pourra devenir mon mari dans un futur proche. Je ne compte pas faire comme les autres filles qui attendent d'avoir tous les diplômes pour penser au mariage. Je ne voudrais vraiment pas finir vieille fille, non.
Dring dring dring dring
Qu'est-ce qu'il peut être chiant celui-là. Je ne doute pas que ce soit quelqu'un de bien mais il me saoûle. Je n'ai vraiment pas de sentiments pour lui mais j'ose espérer que ça pourra se développer.
Je tire la chasse juste avant de regarder l'écran de mon téléphone. C'est un appel international. Je décroche et je reconnais tout de suite la voix de Dutheile.
- Allô ma copa!
- Oui la go!
- il y a quoi même? Tu me zappes trop ces derniers temps. Je t'ai envoyé des mails mais tu n'as même pas daigné répondre.
- Ah laisse ma copa, trop de chose, d'abord le decès de mémé, ensuite les sessions à la fac enfin, boulot boulot. Là j'y suis même.
- Ok juste pour te signaler que je rentre ce soir à Lomé avec Ahmed le petit frère d'Anto, lui-même part aux Etats-Unis avec sa mère.
- Anto? C'est qui?
- Ah excuses-moi oui je voulais dire Geo.
- Dzoudzou je dois te laisser, mon patron m'appelle à son bureau.
- Ok ma copa, je te laisse mais j'ai parlé de toi à Ahmed, il veut vraiment que vous soyez bons amis. Je lui ai même montré tes photos et je t'ai aussi envoyé une de ses photos. Je sais que c'est ton genre et tu me remercieras. Gros bisous, je t'aime ma copa.
- Je t'aime aussi. Fais-je la gorge nouée.Anto Geo, même si on est la plus idiote sur terre, qui ne peut pas comprendre que ce sont là les diminutifs de Antony Geofrance? Ah les hommes! Je pleure un moment dans les toilettes puis je décide d'appeler Olivier. Il est 16 heures presque et je crois qu'il a déjà fini le travail.
Heureusement qu'il traîne seulement dans les parages, il a promis passer dans un quart d'heure. Je me lave le visage, je me dirige vers le bureau, ferme l'ordinateur et prends mon sac. Sévérine n'étant pas là, je dois aller annoncer mon départ au patron.
Dix minutes plus tard, je suis confortablement assise dans la voiture d'Olivier.
- Je te dépose ou tu veux qu'on prenne un verre avant?
- Allons chez toi stp!
- Ah! Dit-il surpris avec un sourire en coin.
- Ne cries pas victoire si tôt Olivier. J'ai choisi chez toi non seulement parce que je veux découvrir où tu habites et donner enfin une image à ta maison mais aussi parce que je pense que c'est le seul endroit où on peut parler tranquillement.
- Ok ma reine, tes désirs sont des ordres.Je ne sais pas ce qui peut arriver là-bas mais advienne que pourra. De toutes les façons je suis consentante et dans mon fort intérieur, j'ai déjà décidé de sauter le pas.
Olivier préfère garer dans la rue pour ne pas avoir à faire la manoeuvre quand nous sortirons pour m'accompagner. Il y avait trois appartements dans la parcelle et Olivier occupait celui se trouvant tout au fond.
Il sort les clés de sa poche, ouvre et me fait signe à la main d'entrer comme une princesse.
Sa maison est petite mais belle, très bien décoré en plus. Des rideaux en satin doré avec un salon en velours style marocain bleu et doré, pas de salle à manger mais une cuisine ouverte avec deux tabourets devant le béton qui fait office de comptoir et table à manger.
Il m'invite à prendre place et me prie de faire comme chez moi avant de s'éclipser dans une pièce qui, je présume, doit être sa chambre. Il est sûrement allé se changer vu qu'il est resté en cravate toute la journée.
Le bar est rempli de liqueurs, je me sers un peu de Martini rouge, tellement qu'il tardait à sortir, je me sers une deuxième fois. Ma tête tourne mais je fais semblant de résister. Je me rends compte aussi que je n'ai pas encore mis quelque chose sous la dent depuis le matin.
Je déteste attendre mais là je n'ai pas le choix, j'ai envie de rien don je peux supporter même l'insupportable. Je décide alors de tuer le temps devant la télévision quand apparaît Olivier tout de blanc vêtu, chemise et pantalon en lin blanc avec des sandales en cuir blanc. Il est vraiment mignon, wow!
- Ma chérie, excuses-moi d'avoir été si lent, j'en ai profité pour prendre ma douche car j'ai trop transpiré ce matin.
- Pas grave, je suivais la télé en attendant.
- Tiens mais je ne savais pas que tu prenais de l'alcool?
- À vrai dire non mais je goutte occasionnellement.Il se sert un quart de scotch puis vient s'asseoir à mes côtés. Nous parlions de tout et de rien, jusqu'à ce que nous chutons sur le sujet tant attendu. Liant la parole à l'acte, Olivier pose soudainement sa maison sur ma cuisse et commence à me caresser. Je sursaute et commence à balbituer.
- Qu'est-ce qui se passe ma chérie?
- Le problème c'est que .... euh... je...
- Laisses-toi faire ma chérie!
- Non stp, je t'en prie arrête!Il me saute dessus et commence à me sucer le cou tout en descendant vers ma poitrine. Je crie assez fort et il s'arrête tout en me ragardant ahuri.
PAF PAF PAF
Deux paires de gifles atterissent simultanément sur mes deux joues. Je suis aussi surprise que choquée. Je vois mille étoiles et ma tête me fait terriblement mal tout d'un coup. Qu'est ce que je suis venue foutre dans ce trou à rat?
- Tu te prends pour Sainte Marie? Ça faiy combien de temps que je te tourne autour? Un coup tu veux, un coup tu ne veux pas? Tu penses que tu es la seule femme au monde?
- Olivier stp!
Sans me rendre, les larmes commencent à couler.
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Providentielle rencontre
Roman d'amourJ'avance petit à petit vers l'endroit indiqué par la personne, la peur au ventre et ne sachant à quoi elle ressemble. Mon téléphone se met à sonner, c'était un numéro inconnu, je regarde autour de moi question de prospecter si la personne qui m'appe...