MALÉDICTION PARTIE 83

45 6 1
                                    

***** Corine Yambo*****
"Et pourtant vous êtes une si jolie femme, je ne comprends pas pourquoi vous vous obstinez dans le mal. Vous êtes là à harceler monsieur Makosso comme s'il était le seul homme dans ce monde."

Ces mots employés par le commissaire ne cessent de me tourner la tête et me poussent à plus réfléchir sur ma vie. Il a peut-être raison, tout compte fait.

Sinon comment comprendre mon trop plein d'acharnement vis à vis d'un homme qui n'a d'yeux que pour Samantha Opala, une fille si banale?

Malgré le fait que je l'ai poussé dans les mains de Sybille qui est aussi belle femme que moi et avec des atouts là où il faut, non non, le bon monsieur préfère sa chère Samantha.

Je comprends par là que le problème n'émane pas de moi mais plutôt du gars lui-même. Ses sentiments pour Samantha sont tellement coriaces qu'il est impossible pour lui d'accorder ne fusse qu'une infime partie de son coeur à quelqu'un d'autre.

Nous venons d'être libérées Sybille et moi par manque de preuves. Quoique cette fois-ci ait été moins dure que la fois passée, mais une prison reste une prison. J'ai quand même pu bénéficié de la grâce du commissaire qui après une violente bagarre avec coups et blessures de chaque côté entre Sybille et moi, a jugé mieux de nous départager en nous changeons de cellule.

Il m'a isolée dans une petite pièce dans laquelle il y avait un petit matelas et même une douche. Ce qui fait que je n'ai vraiment pas ressenti l'odeur de la prison.

Le commissaire Molinga a vraiment été gentil avec moi cette fois-ci. Il n'a cessé de me couver d'attention comme si j'étais sa propre petite soeur. Il y a même eu un moment où j'ai cru qu'il me faisait du rentre dedans. Des petit-déjeuners copieux aux repas consistants et même de la bière quand j'en avais envie. Je n'ai vraiment manqué de rien.

C'est suite à cela que Je lui ai ouvert mon coeur sur tout ce que je sais de la disparition de l'homme que j'aime. Je ne sais pas s'il m'a cru mais tout ce que je sais, c'est que j'étais sincère. Je ne sais pas qui a pu faire cette abominable chose à Tony.

Des fois je pense que ça peut-être Sybille, tellement ses aveux le jour de notre bagarre m'ont choqués. Donc la bonne dame aussi voulait de Tony et se cachait derrière mes sentiments pour tirer la grosse partie. Le monde est vraiment méchant.

Elle, je ne sais pas si Je pourrai vraiment la pardonner. Cette femme n'a fait que me mettre dans la merde depuis que je la connais. Elle a non seulement fait tout pour foirer mes plans mais elle a voulu les détourner en sa faveur. Jusqu'alors, je pense que c'est elle qui est derrière ce coup de l'enlèvement de Tony. Mais qu'à cela ne tienne, la vérité finira par se savoir un jour.

Ma valise faite, je jette un dernier coup d'oeil à la pièce qui m'a longtemps servi de chambre et je me donne le défi de tourner la page et passer à autre chose. Je traîne ma valise le long du couloir non cimenté et au mur défraîchi par l'humidité lorsque je me croise nez à nez avec mon oncle qui venait du salon.

- Hé, je peux savoir ce que tu fais ici?

Voilà le genre de question qui me fait me haïr moi-même. Comment un oncle peut demander cela à sa nièce qu'il n'a pas vu depuis un moment? Comment pouvoir vivre dans un monde où tout le monde ne t'aime pas? Je ne sais pas ce que j'ai pu faire de si grave au bon Dieu pour attirer la haine de gens. Ce n'est pas grave, je dois partir loin d'ici, à la recherche de ma destiné.

- Je suis venue récupérer les affaires Tonton, t'inquiète, tu ne me reverras plus par ici.

- Tant mieux!

Providentielle rencontre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant