MALÉDICTION PARTIE 49

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****** Tony Makosso ******

Voilà trois jours que je multiplie des allers et venues dans le cabinet de maître Missafou l'avocat de mon autre mère Sabine. Celui-ci promet tout mettre en oeuvre pour faire appel afin de revoir son cas. Je sais qu'elle est aussi coupable que Albert et Solange sa nièce mais je ne supporte pas la voir dans cet endroit.

Ça me fait tellement de la peine si bien que j'en souffre intérieurement, ajouté à cela toutes les complications qu'engendrent ma relation avec Samantha. Je commence à perdre patience, je ne sais pas si c'est un bon chemin que je dois suivre ou si je dois passer à autre chose.

Kadjidja m'esquive, j'ai comme l'impression mais bon elle doit sûrement se reprocher de quelque chose. Tant mieux, elle n'a qu'à se rattraper pendant qu'il est temps. Quant à moi, c'est Samantha ou rien, j'ai déjà dit mon dernier mot.

C'est fou ce qur cette fille me manque, elle me manque énormément, elle me manque tellement que ça me rend malade. À cette allure, elle finira par me rendre fou, je n'en peux plus et je dois trouver la solution au plus vite.

Je suis là en train d'errer dans ma chambre sans rien faire de concret. Depuis trois jours, je reste dans mon coin, les mariés étant répartis au Togo, moi je n'ai que faire du reste. Ce n'est pas que je les boude mais je n'ai vraiment pas envie de croiser la tranche de ce vieux pervers de Ali. Ce monsieur m'énerve comme pas possible. Comment comprendre que quelqu'un qui vient d'atterrir comme un cheveu de la soupe, après presque trente cinq ans d'absence, puisse venir imposer sa loi sans inquiéter personne?

Heureusement que je ne suis pas du genre à me laisser embobiner par de telles farces surtout celles venant d'un vieux insouciant comme monsieur Al-Saeff. Je jette un coup d'oeil à ma montre et je me rend compte qu'il est treize heure moins le quart et je regarde par la fenêtre, je constate un soleil accablant qui dardait ses rayons sur la baie. Je suis comme éblouie par ses traits lumineux mais cela ne m'empêche guère de foncer chez Samantha, je dois absolument peu importe l'accueil qu'elle me réserve.

À vrai dire, je n'ai pas envie de croiser ses parents à la maison. Je sais que son père est en mission à plus de cent kilomètres de la ville, pour déterminer le site que l'on doit implanter notre société d'exploitation forestière et de transformation du bois. Mais sa mère? Je dois donc appeler maman Celina qui est en ce moment en plein nettoyage de la maison familiale pour s'y installer définitivement et attendre l'éventuelle sortie de prison de sa cousine Sabine.

Le téléphone sonne pendant longtemps et ce n'est qu'au moment où je m'apprêtais à raccrocher qu'elle décroche enfin.

- Allô maman Celina, difficile de t'avoir au téléphone hein, tu vas bien?

- Oui Tony, excuses-moi petit patron, j'étais en train dz nettoyer la grande chambre et j'ai dû oublier mon téléphone au salon sur le guéridon.

- Ok pas de soucis, excuses-moi plutôt de t'avoir dérangé dans ta tâche. Mais dis-moi tu le fais seule? Et les deux personnes que je t'ai envoyées? Ne sont-elles pas venue aujourd'hui?

- Si si les deux sont là mais j'ai préféré m'occuper de la grande chambre moi-même on ne sait jamais.

- Ok tu as bien fait. Dis-moi comment va Samantha?

- Je suis sortie un peu tôt aujourd'hui et elle dormait encore quand je suis partie. Je crois qu'elle doit être seule à la maison vu que Jerry et Brel ont cours jusqu'au soir et leur mère est de garde aujourd'hui.

Bingo! Mon intuition est tombée pile-poil. J'ai vraiment besoin de passer un moment en tête à tête avec ma fiancée. Aujourd'hui je dois la convaincre me laisser une chance.

Providentielle rencontre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant