Providentielle rencontre

MALÉDICTION PARTIE 69

******* Divine Odiaki ******
Désemparée, je n'arrive même pas à me lever de mon lit d'hôpital alors que mon enfant se trouve dans les mains d'un inconnu. Étant dans l'incapacité de crier, je me mets seulement à supplier le gars, je ne veux pas qu'il parte avec ma fille.

N'arrivant pas non plus à égrener une petite prière au fond de moi, j'implore juste la volonté divine. Que Dieu fasse que nous sortions indemnes de cette situation ma fille et moi. Je reste quand tétanisée et dépourvue de toute émotion devant ce monsieur qui berce mon bébé comme si c'était le sien.

Un moment donné je le vois s'approcher de moi, je frissonne de peur qu'il me fasse du mal, il m'a l'air tellement méchant. Je suis soulagée de le voir tirer l'unique chaise qui était-il dans la pièce et venir s'asseoir près de moi tout en me déposant l'enfant dans le lit.

- Hum hum, se racle-t-il la gorge avant de me regarder fixement.

Ce monsieur commence sérieusement à m'énerver. Je suis tellement impatiente que j'en tremble. Que me veut-il à la fin?

- Divine c'est ça ? Reprend-il toujours en me fixant.

- Oui c'est moi !

- J'aurai bien voulu que ce soit Lucienne comme la defunte Lucia ou Lucette, Lucas et Luc.

- Je ne vous saisie pas trop là?

- Tu ressembles étrangement à Lucia, on aurait dû des jumelles.

- Mais de quoi parlez-vous ?

- Je me présente Lucien Obiena et je suis ton père.

- Hein? Mon père ? Comment ça ? Et où étiez-vous depuis tout ce temps?

- C'est une longue histoire et s'il faut s'en prendre à quelqu'un, c'est à ta mère. Je ne savais pas ma chérie, j'ignorais tout de ton existence jusqu'à tout à l'heure. Mais c'est fini, plus personne ne te dérangera ni ne va te maltraiter. Je suis là désormais et je promets me rattraper de toutes ces années d'absence.

- Mais....

- Tu es ma fille et saches que désormais, je te protégerai contre toutes les forces maléfiques. Demain je reviendrai avec tes frères et soeurs pour que vous fassiez connaissance.

- Maman est de l'autre côté. ..

- Je sais tout à propos de ta mère t'inquiète. Je sais qu'elle est aux soins intensifs pour les brûlés, je sais aussi que ta tante Sidonie est là-bas. Je sais aussi que tu as des doutes parce que je suis tombée comme un cheveu dans la soupe mais si tu veux, dès que tu seras sur pieds, nous ferons des examens approfondis là dessus pour que tu aies la confirmation.

- Ok

- Bon reposes-toi ma chérie, tu en as vraiment besoin.

- Merci. ...

Dring Dring Dring Dring

Je n'ai même pas pu terminer ma phrase quand tout à coup son téléphone se met à sonner dans la poche de sa chemise. Il le sort et le porte à ses yeux comme pour voir le numéro de l'appelant avant de se lever.

- Bon ma chérie, je dois partir. Je n'ai rien à te laisser pour le moment mais je passerai demain pour tout mettre au point avec toi. Je vous embrasse fort, toi et l'enfant!

Il sort tout en prenant soin de fermer la porte sans faire du bruit. Je ne comprends rien jusqu'à maintenant. Je me pince pour me confirmer à moi-même que je ne rêve pas. Effectivement, je suis bel et bien dans la réalité.

Mon ventre gargouille, je dois goutter ne fusse que la soupe pour prendre des forces mais il n'y a personne pour m'aider à me relever. La sage femme a été bien claire tout à l'heure en me disant de ne pas faire trop d'efforts.
Dieu merci, j'entends les pas dans les couloirs, je prie pour que la personne viennent vers moi mais rien. N'en pouvant plus, je fais tomber le seau en plastique qui était à côté du lit. En entendant ce brouhaha, la personne se dirige vers ma chambre.