Partie 21

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Voilà une semaine que je suis sortie de l'hôpital, je suis toujours sur le sol français, avec Aliou et Moussa on prend l'avion demain, le docteur avait préconisé une semaine supplémentaire de repos avant de prendre l'avion.

En une semaine il ne s'est rien passé de bien intéressant, je ne suis pas retournée chez ma mère, Moussa travaillait et il se sentait plus rassuré me sachant chez Nouria, son cabinet est à deux pas de la maison, elle passait me voir entre chaque consultations, alors que ce n'était vraiment pas nécessaire, à part mon plâtre au bras, tout allait parfaitement bien. Cette semaine nous a beaucoup rapprochées avec Assiya et aussi avec Khadija et Sana, je dirais presque que c'était comme avant le temps d'une semaine. Elles restaient à la maison jusqu'à tard dans la nuit et inversement, les autres passaient me voir de temps en temps, ils passaient surtout pour éviter que je ne passe mes journées solo parce que même si j'allais beaucoup mieux je pouvais pas faire grand chose, je devais rester à la maison, donc pour éviter que je m'ennuie, il y avait toujours quelqu'un qui avait la gentillesse de venir m'entretenir.

Aujourd'hui, exceptionnellement je suis solo, mais vraiment pour de vrai. C'est pas un problème, j'ai aucun soucis avec ça et puis je peux comprendre que les gens aient une vie, ils peuvent pas s'occuper de moi 24/24, j'étais posée dans le jardin vu qu'il faisait beau, un livre à la main, je lisais tranquillement, j'étais à fond dans mon livre quand je sens une présence à côté de moi, quand j'ai levé la tête et que j'ai vu qu'il y avait quelqu'un à côté de moi j'ai flippé et j'ai hurlé de peur.

Aliou : "Espèce de bolosse va!"

-"Mais t'es fou ? Tu m'as fait peur!"

Aliou : "T'es fragile aussi Fatima!"

-"Comment t'es rentré d'abord ?"

Aliou : "Bah les clés au dessus de la porte."

C'est vrai que cette semaine Nouria laissait une clé au dessus de la porte pour quiconque venait me visiter et Aliou est pas mal passé cette semaine, au fond il est gentil comme tout, j'ai été surprise qu'il prenne autant soin de moi, qu'il soit aussi présent, ça m'a agréablement surprise.

-"Tu m'avais dit que tu serais occupé aujourd'hui."

Aliou : "Ouais je pensais que ça me prendrait la journée, mais en vrai c'était vite fait."

-"D'acc, tu veux boire un truc ?"

Aliou : "Je veux bien s'il te plait."

-"Cool, bah tu connais le chemin de la cuisine et si au passage tu pouvais m'apporter un jus d'ananas ce serait parfait."

Aliou : "Comment t'as trop pris la confiance avec moi Fatima! T'as exactement 30 secondes pour te lever et aller me servir."

-"Mais, je croyais que tu venais pour t'occuper de moi ?!"

Aliou : "Je vais pas parlementer 12 ans avec toi Fatima, lèves toi."

-"On est plus en 1812, tu peux quand même aller chercher à boire."

Aliou : "Rien à foutre! Vas-y femme!"

-"Tu sais quoi ? Aucun de nous ne va boire alors." Dis-je en reprenant ma lecture.

Au bout de deux minutes, Aliou se lève.

Aliou : "Bon j'y vais tu fais chier."

Il revient avec un seul verre, du coca en plus alors que je n'en bois pas.

-"Il est où mon jus ?"

Aliou : "T'as cru que je me déplaçais pour toi ? Moi je suis ton bouffon ?"

Fatima ; Briser mes chaînesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant