Partie 36

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Tout d'abord : Je suis désolée pour l'attente, j'ai eu quelques soucis perso et avec le boulot en plus ça n'aide pas. En tout cas j'espère que ça vous plaira, surtout s'il vous plait votez et commentez 💜

Point de vue de Sahil:
- "Ok, bon.... Dès qu'on rentre à Paris, moi je reste une semaine et puis en suite je bouge, je vais vivre au Japon pendant 3 semaines et ensuite je m'installe à Boston, enfin je vivrais entre Tokyo et Boston. J'ai trouvé un stage suivi d'une offre d'emploi dans un grand labo de robotique."

Je la regardais en parlant, enfin non, je la lisais, elle me laissait lire toutes ses émotions à mesure qu'elle s'enchaînaient, la surprise, la joie, la tristesse.

Fatima : "Euh bah, je suis contente pour toi, c'est bien, enfin c'est génial, c'est incroyable. Je suis super fière de toi."

-"Mais ?!"

Fatima : "Je ne m'y attendais pas, c'est ... soudain et .. et bah tu vas me manquer."

-"Haha! J'ai eu l'offre il y a un bout de temps, j'ai mis le temps pour me décider. C'est dur de tout plaquer même si je sais que je vais me plaire là bas. Tu me manqueras aussi. Vous allez tous me manquer."

J'ai eu beaucoup de mal à prendre cette décision, j'ai reçu l'offre quand Fatima et moi on venait de se mettre ensemble et je me disais que c'était mort, je voulais pas partir, j'avais prévu de refuser pour cette année et de m'inscrire sur le même programme l'année d'après pour qu'on puisse partir ensembles elle et moi, c'est vous dire à quel point je nous voyait ensembles pour la vie. Mais avec tout ce qu'il s'est passé je pense que c'est pas plus mal que je parte, j'en peux plus, je fais semblant devant elle, je fais comme si je l'oubliais petit à petit mais j'ai encore mal, j'en peux plus de la voir, je fais tout pour ne pas penser à elle mais je l'ai en face de moi en permanence, à trop vouloir me forcer à l'oublier, je me suis perdu à un moment, je fais n'importe quoi, je bois, je fume, je vais en soirée, je nique tout ce qui bouge, je vais mal tourner et je veux pas de ça, la distance peut m'aider et puis même pour elle, quand je l'entends dire qu'elle ne m'oublira jamais, et tout, je sais qu'elle se fait du mal, je veux qu'elle m'oublie et qu'elle s'autorise à être heureuse avec son mari. Elle mérite tellement d'être enfin heureuse et d'avoir la vie la plus simple et reposante possible, ces dernières années ont dû être un cauchemar pour elle, moi si je peux être un poids en moins pour elle. Et puis aussi et surtout c'est une opportunité de malade. En fait c'est ça une opportunité de dingue qui tombe au moment où j'ai besoin de changer d'air.

Fatima : "Tu nous fais pas honte là bas s'il te plait, rpz."

-"MDR! T'inquiètes même pas."

Un long silence s'est installé devenant de plus en plus gênant.

Fatima : "Tu l'aurais cru toi qu'un jour on ne saurais plus quoi se dire ?"

-"J'ai plein de trucs à te dire moi, je peux juste pas te les balancer comme ça."

Fatima : "Bah vas y dis moi, on peut encore se parler toi et moi ? Se parler honnêtement, sans filtre une bonne fois pour toute ?"

La cuisine était vide, je décide donc d'accéder à sa requête.

-"Bah, je suis encore fou de toi. Et ça me dépasse, ça me fait chier et de t'avoir là devant moi, ça m'empêche d'avancer, et puis aussi, je te vois stagner en pensant à moi alors que ton Aliou il pourrait largement te rendre heureuse alors je préfère profiter de l'occasion pour recommencer à zéro là bas et puis te laisser tranquille, te laisser te reconstruire."

Fatima : "Donc t'es en train de me dire que tu pars à cause de moi ?"

-"C'est pas un drame, c'est une opportunité professionnelle en or. C'est que du plus. Je m'exile pas non plus. Ça tombe au bon moment c'est tout."

Fatima ; Briser mes chaînesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant