Fatima ; Briser mes chaînes

Partie 28

Le lendemain, AKA en réalité quelques heures plus tard, je suis réveillée par le bruit de la sonnerie du portable d'Aliou qui est dans le salon.
Je ne bouge pas mais je prie intérieurement pour qu'il aille décrocher.
La sonnerie s'arrête, je tente de me replonger donc dans mon sommeil, mais ça reprend quelques minutes plus tard. Ça m'énèrve au plus haut point parce que, je suis la meuf qui se réveille pour un rien et une fois vraiment réveillée pour me redormir c'est un combat.

-"Putain de merde!"

Je décide de me lever maos j'ai l'impression que je suis retenue, j'ouvre les yeux correctement et là je me rends compte que je suis dans les bras d'Aliou, contre son torse et tout. C'est là que je me remémore la nuit d'hier et le fait qu'on s'est endormis là après notre discussion. Hier soir dans la continuité de la soirée ça allait mais là maintenant, je suis toute gênée qu'on soit aussi proches et en plus on est à peine habillés tous les deux. C'est trop bizarre. Mais en même temps, assez étrangement, ça me plaît d'avoir des bras autour de moi, de me sentir un peu importante et protégée. C'est peut-être ridicule mais j'appréciait la sensation. Mais c'est pas pour autant que j'allais rester là à empirer le mal aise, je décide donc de le réveiller.

-"Aliou. Aliou! Réveilles-toi!" Je tape contre son bras et sur sa poitrine pour le réveiller. Mais rien n'y fait, il ne se réveille pas, il me lâche, se retourne et se rendort.

Blasée, je me lève et je vais voir qui fait sonner son téléphone comme ça. C'est sa mère, je la rappelle donc, on sait jamais cas où c'est un truc important. En fait elle voulait juste qu'on vienne manger chez elle, son fils lui manquait c'est trop chou. Par contre il était déjà 16heures passées. Si on voulait se préparer Aliou et moi il fallait qu'il se lève maintenant. On est des divas tous les deux pour être franche, donc ça peut devenir casse pied. J'allais le réveiller quand m'est venue l'idée de justement me préparer sans le réveiller pour ne pas qu'il vienne me casser les pieds dans la salle de bain. Je fais donc ça, je me douche, je me coiffe et je me maquille simplement, et puis ensuite je remets mon pyjama et je vais dans ma chambre, réveiller Aliou avec beaucoup plus d'énergie et de vigeur cette fois, j'ai tout fait coups, stores, couverture. Tout ça pour obtenir un petit :"Mmmmmh." Comment je compte même pas sur lui en cas de cambriolage nocturne.😒
Bon, il ne me reste plus que la technique Djénéba, le verre d'eau. Quand je reviens dans la chambre je m'apprête à lancer et j'hésite un peu quand j'ai eu la peur de ma vie.

Aliou : "Fatima, essaye seulement et je te tue."

Il a parlé comme ça sans que je m'y attende ce qui m'a fait sursauter et donc lâcher le verre qui s'est versé sur lui. Ni une, ni deux il s'est levé et à commencer à me poursuivre à travers l'appart, j'ai courru partout comme une antilope apeurée, à un moment je me suis dit que ça serait une bonne idée d'aller me cacher dans la salle de bains, sauf que j'ai pas été assez rapide en fermant la porte donc il est rentré et là je n'avais plus d'issue. Au moment où il allait m'attraper, il glisse sur le carelage et s'accrohe à mon bras dans sa chute. Ce qui fait que je tombe aussi. Je me retrouve allongée au sol, étalée comme du n'importe quoi avec Aliou juste au dessus de moi. C'était super méga gênant comme moment. J'étais super mal à l'aise. Quelques secondes ont passées avant que tout les deux sans vraiment comprendre pourquoi, nous nous rapprochions l'un de l'autre, nos têtes se sont rapprochées nos lèvres aussi, jusqu'à presque se toucher, mais en une fraction de seconde, mon rationel à repris le dessus et j'ai un peu repoussé Aliou.

-"Je eeuh, tu m'écrase un peu."

Aliou : "Ah euh ouais, pardon."

Il se lève de sur moi et m'aide à me lever. On se retrouve là à se regarder comme des idiots. Jusqu'à ce que doucement mon cerveau revienne à la normale.