Fatima ; Briser mes chaînes

Partie 42

Une mois plus tard, la vie avait repris son cours tranquilement, à part qu'avec Aliou on était en froid, on était plus en couple pour moi on était redevenu des colocataires, plus je tentais de passer à autre chose moins j'en avais envie, on s'est réconcilié mais quelques jours plus tard il est revenu à sa nature, en fait c'est dès qu'il allait trainer avec ces potes du quartier il revenait et se comportait comme le derniers des connards, une fois ils sont passés à la mison et le mec est devenu fous. Il m'insultait comme jamais. Les mots qu'il a prononcé ne passaient pas, j'avais beaucoup trop de mal à les digérer. Mais comme à chaque fois, il est revenu s'excuser en rampant, je ne n'arrive pas à le comprendre mais comme une conne je pardonnais... encore et encore, je fais tout pour pas créer d'embrouilles mais j'arrive pas non plus à être bien vec lui, je l'ignore 60% du temps et les 40% restants (quand j'ai pas le choix) je suis cordiale.

D'ailleurs, je suis avec lui là on est à l'ambassade canadienne, il y a un soucis pour son visa, déjà que ça me saoule d'être là avec Aliou à m'occuper de ses problème de papiers, le mec de l'ambassade me cassait troooop les couilles il nous parlait archi mal, moi aussi je n'y mettais pas du mien, j'étais super énervée, ça fait une semaine que je cours partout, que je ne dors pas, j'ai 50 tests à passer pour ma rentrée, plein de document administratif à faire pour que mon année là-bas soit reconnue en France.
Je suis stressée pour l'appartement qu'on a mais qui est toujours en travaux donc on sait pas si on va pouvoir s'y installer tout de suite. Ma banquière qui m'emmerdre parce qu'elle sait que je veux changer de banque.

Enfin bref, tout me saoule et ce mec là hautain comme jamais me fait chier parce qu'on a oublié le 2017 en remplisant son putain de formulaire. Ma tête commençait à tourner et à chauffer, je m'énervais bêtement, je commençais à lui parler archi mal au mec là. C'est là que je me suis sentie prise d'un vertige. J'ai décidé de sortir de la pièce. Je vais dehors prendre un peu l'air mais ça n'allait vraiment pas mieux, ma tête tourne.. tourne .. tourne et puis pouf je m'écroule!

Je ne suis pas restée dans les vappes très longtemps. Quand j'ai rouvert les yeux il y avait des gens au dessus de moi en train de me mettre de l'eau sur le visage, certains se demandant s'il fallait appeler les pompiers ou pas. J'ai rassuré et remercié les gens et j'ai fui jusqu'à la voiture. Il y avait des gâteaux dans la boîte à gants, j'en ai pris quelques un et j'ai bu de l'eau, en me disant que ça irait. En vrai je suis juste un peu fatiguée.

Au bout quelques instants Aliou arrive. Il s'installe côté conducteur.

Aliou : "Il t'arrive quoi à toi en ce moment! Détends-toi! Tu te mets dans des états de ouf juste pour ça! Regardes, t'es partie, je lui ai parlé calemement et tout est réglé."

-"Je suis fatiguée Aliou, viens on rentre c'est tout. "

On rentre et puis Aliou doit aller travailler et moi je dois aller encore faire des papiers. Je mange vite fait et je prends mes clics et mes clacs et c'est parti je dois aller dans un centre d'examen à l'autre bout de Paris pour récupérer un résultat que je dois mettre dans mon dossier, ça fait trois semaines qu'ils doivent me l'envoyer par la poste!

Bref, une fois arriver là bas, j'ai 4 étages à monter à pied, j'entame ma montée tranquillou et c'est pas arrivé au deuxième étage j'ai plus de souffle ?! J'ai du m'arrêter sur le palier. J'ai essayé de reprendre ma respiration mais ma tête tournait de ouf, j'ai vu blanc et boum je suis retombée.

Cette fois ci je me réveille dans les bras d'un agent de sécurité. J'essaie de lui dire que ça va mais monsieur à déjà appelé une ambulance et les voilà qui arrivent, il me font pleins de trucs qui servent à rien, regarde mes yeux ma gorge etc, moi ça me saoule, il me faut juste de l'eau, un sucre, un gros dodo et tout ira bien, et bah non, c'est pas les mecs ils veulent m'emmener à l'hôpital, soit disant je suis déshydratée ou je sais pas quoi.