Cette nuit je n'ai pas dormi, j'ai d'abord passé une grande partie de la nuit sur mon balcon, à observer les hauteurs de Paris, me demandant si j'allais être capabale de supporter demain et attendant que mon henna sèche, techniquement il était déjà sec mais flippée de la vie que je suis je voulais le laisser encore plus longtemps. Quelques heures après je vais le retirer et me mettre de l'huile de Noix de Coco, ensuite je vais au lit, mais je ne trouvais pas le sommeil, je n'arrivais pas à dormir. J'ai trainé sur mon téléphone jusqu'à recevoir un appel. C'était Sahil, je décroche ou pas ?
Qu'est ce que je fais ?
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-"Allô ?"
Sahil : "Fatima ?!"
-"Sahil, t'appelles mon numéro, tu t'attends à tomber sur qui ?"
Sahil : "Tu me parles comme ça parce que t'es loin. T'oserais pas me dire ça en face."
-"T'appelles pour me faire des menaces ?"
Sahil : "Orh! On peut même plus rigoler un peu."
Un blanc assez gênant s'est installé, j'avais presqu'envie de raccrocher, on n'avait rien à se dire, ce qui ne nous était jamais arrivé. Enfin c'est pas qu'on n'avait rien à se dire mais plutôt qu'on n'osait pas se parler.
Sahil : "Pour être honête, je pensais pas que tu répondrais... je voulais te laisser un message."
-"Je peux pas dormir, je n'y arrive pas. J'ai trop peur."
Sahil : "De quoi t'as peur ?"
-"De demain, je veux pas Sahil."
Sahil : "Je sais."
Encore un blanc, plus le blanc dure plus je me sens au bord des larmes.
Sahil : "Fatima ?"
J'ai essayé de me concentrer afin de répondre sans fondre en larmes.
-"Oui ?"
Sahil : "Tu peux me rendre un service ?"
-"Bien sûr, oui."
À ce stade là je pleurais, les larmes coulaient silencieusement sur mes joues.
Sahil : "Laisses tomber, je sais pas pourquoi je t'ai appelée. Je vais te laisser Fatima, c'.."
-"Non! Non! Ne raccrocher pas, s'il te plait."
Sahil : "Ok. Je suis là."
-"J'ai mal, je fais genre ça va, mais tu sais je pense à toi tout le temps, tu me manque tellement."
Sahil : "Toi aussi tu me manque. Justement, je t'appelle parce que... parce que j'ai pas bu ce soir... j'ai pas pu, j'étais avec ma mère. Et ouais, sobre, ça a été difficile, je pense à toi tout le temps, tout me fait penser à toi. "
Comme d'habitude, ça fait plaisir de savoir qu'il ne m'oublie pas mais j'aime pas le savoir dans le même état que moi.
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Fatima ; Briser mes chaînes
RomanceFatima, 20 ans, malienne et algérienne, étudiante en droit, rêve d'un avenir brillant en tant qu'avocate internationale, rêve encore du prince presque charmant, avec lequel elle s'unirait par un beau mariage d'amour, et qui lui donnerait de beaux en...