Plus d'une heure est passée avant que le docteur ne vienne me voir et m'expliquer ce qui n'allait pas. Apparemment ce n'était rien de grave, encore un effet secondaire du traitement, un mauvais dosage d'après lui. Une des composante du médicaments était présente en trop grande quantité et du coup, la prise à répétition du médicament avait provqué ces douleurs, ça contractait tout les muscles de son corps, c'est comme une crampe mais de tout le corps, chaque muscle des plus petits au plus grand, tous crampé en même temps, d'où l'affreuse douleur de tout à l'heure.
C'était pas une super nouvelle, ça voulait quand même dire que me traitement n'était pas calibré correctement et qu'il avait certainement été inefficace. Mais je n'en avais un peu rien à faire pour être honête, Aliou était en vie, sa maladie ne s'était pas empirée ou quoi, alors moi j'étais heureuse.
Une fois que le docteur a fini de me donner ses explications, je vais voir Aliou qui s'apprêtait à sortir, il n'y avait pas d'intérêt à le garder plus longtemps.
-"Tu m'as fait tellement peur!"
Dans un élan d'enthousiasme, je le prends dans mes bras. Je le serrais aussi fort que je pouvais et il me le rendait bien.
Aliou : "T'as cru que c'était le grand soir ? T'as cru que j'allais partir ?"
-"Tu peux arrêter de dire ça comme si c'était rien ?"
Avec sa maladie, son rapport avec la mort est très différent de celui que tout autre personne aurait avec la mort. Il l'a acceptée et ça fait partie du quotidien pour lui. Ce qui m'énèrve c'est que c'est pas comme mon père où il n'y avait plus rien à faire, il allait mourir point, dans son cas je comprenais qu'il ait intégré l'idée et qu'il nous en parlait comme s'il parlait d'aller acheter le pain mais Aliou lui il est en plein traitement, il y a une possibilté de s'en sortir qui est de plus de 50%, on ne sait pas si dans 6 mois on pourra souffler et mettre tout ça derrière nous, donc ça ma saoule de voir comment il a baissé les bras d'avance.
Aliou : "Fais pas genre que ça t'es pas passé par l'esprit, et puis c'est pas dramatique d'en parler, ça arrivera peut-être bientôt et mentalement tu dois être prête."
-"Ouais bah pour l'instant on y est pas. Donc je n'y pense mas. Il faut que tu prenne rendez-vous avec le doc pour recalibrer ton..."
Aliou : "C'est déjà fait. J'ai rendez vous demain à 19h."
-"Ok, je vais pas aller travailler demain au cas-où. Et puis comme ça je pourrais t'accompagner."
Aliou : "Bien sûr que si tu vas aller bosser, et je peux y aller tout seul ne t'inquiètes pas pour moi, j'ai encore les muscles tendus mais le médecin dit que tout ira bien dans quelques heures.
-"Comme tu voudras, allons-y."
Je l'aide à marcher jusqu'en bas, on signe la décharge et on rentre. Sur le trajet il se plaignait encore de douleurs, ses muscles n'étaient pas complètement relâchés.
On arrive et je l'aide à monter et à s'asseoir. Il était carrément épuisé.
-"Tu veux aller te coucher ?"
Aliou : "Ouais, tu peux m'aider ?"
-"Oui bien sûr."
Je l'aide à marcher jusque sa chambre, une fois qu'on y est je l'aide à se mettre en pyjama c'était simple vu qu'il dort en short. Je le mets sous la couverture, je lui souhaite une bonne nuit et je quitte sa chambre.
Toute cette affaire m'avait coupé mon envie de dormir et pour être honête je voulais pas dormir, je me disais qu'il fallait que je sois aux aguets au cas où il se repassait un truc. C'est super flippant, je réalisais ce pour quoi j'avais signé, on peut être dans la joue et la bonne humeur et trente secondes plus tard je peux retrouver au dessus du coprs sans vie ou inconscient ou suffocant, agonisant de mon mari et ça fait peur.
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Fatima ; Briser mes chaînes
RomanceFatima, 20 ans, malienne et algérienne, étudiante en droit, rêve d'un avenir brillant en tant qu'avocate internationale, rêve encore du prince presque charmant, avec lequel elle s'unirait par un beau mariage d'amour, et qui lui donnerait de beaux en...