Une semaine plus tard
Aujourd'hui Sahil sort de l'hôpital, toute la population française est contre cette sortie mais bon, il y tient. Il a insisté, on s'est disputé, j'ai fini par céder, de toutes façons il a toutes ses facultés mentales, il est majeur et vacciné je ne peux pas m'y opposer. Il respire encore très mal, enfin non, j'exagères beaucoup, il respire très bien, mais bon, il a pris une balle, subi un pneumothorax, on lui a retirer une partie de son poumon qui a pris cher, il a failli mourir et lui il veut sortir alors que le médecin préconnise encore quelques jours de repos et d'observation . Enfin, encore une fois à part dire que je ne suis pas d'accord, je ne peux pas grand chose.
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On venait tout juste de sortir de l'hôpital après avoir tout signé et tout. Il avait 45 000 médicaments à prendre puisque l'opération avait été lourde et qu'ils avaient dû s'y reprendre à deux fois, il était encore en convalescence et avait besoin de médicaments.
Donc on passe à la pharmacie, enfin je passe à la pharmacie puis on rentre à la villa. Je l'aide à sortir de la voiture et à monter les marches du perron puis à traverser le couloir et je l'installe sur le canapé.
Sahil : "Fais les valises s'il te plait, on rentre à Paris."
-"Comment ?! Tu crois que je vais te laisser prendre l'avion dans ton état ? T'es un grand malade!"
Sahil : "Bah le train alors, la voiture je sais pas mais on reste pas ici. LES ENFANTS!!!"
Il me faisait de la peine, il arrivait pas à crier, enfin il y arrivait mais sa voix était devenue très rauque c'était comme si sa gorge était sèche en permanence.
-"Sahil arrêtes! Arrêtes c'est ridicule! Tu ne vas quand même pas.....
Sayed : "PAPAAAA!!"
Il est arrivé dans le salon en courant comme un dératé forcément avec ses frères et soeurs qui le suivaient.
-"Doucement, ne lui saut...."
Trop tard, les sauvageons ont sauté sur lui, notamment Alya qui s'est mise sur lui comme d'habitude. Il avait mal, il souffrait je le voiyais mais il faisait comme si de rien était.
-"Les enfants, s'ils vous plait, laissez papa respirer, asseyez vous à côté de lui et pas sur lui."
Sahil me regardes de travers comme si je l'avais insulté. C'est vrai que nos enfants le voient comme un superhéros, ils pensent que leur père est invincible. Vous m'auriez demandé il y a deux semaines je vous aurais dit aussi que mon homme était invincible, mais j'ai eu le droit une énorme piqure de rappel, il est mortel et il peut être parti en un claquement de doigt. Je pense qu'il déteste voir dans mon comportement ou dans mes paroles que j'ai pris conscience de ça. Et il doit encore plus détester l'idée que ses enfants puissent imaginer qu'il est affaibli, alors que je leur dise de ne pas s'appuyer sur lui peut sembler anodin mais pour lui c'était le monde qui s'écroulait.
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Le soir même après que j'eu couché les enfants, j'étais redescendue ranger la cuisine, j'entendais Sahil au téléphone. Je n'ai pas saisie la conversation dans son entier mais en gros il disait vouloir aller travailler la semaine prochaine. J'ai continué à ranger, en essayant de trouver une approche non agressive pour lui parler. Je ne voulais pas me disputer mais il fallait qu'on en parle. Donc je finis de ranger, je vais me poser à côté de lui qui était maintenant en train de regarder la télé.
-"Ça va ?"
Il me regarde, ne répond pas et redirige son attention sur la télé.
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Fatima ; Briser mes chaînes
RomanceFatima, 20 ans, malienne et algérienne, étudiante en droit, rêve d'un avenir brillant en tant qu'avocate internationale, rêve encore du prince presque charmant, avec lequel elle s'unirait par un beau mariage d'amour, et qui lui donnerait de beaux en...