Partie 47

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-"Qu'est-ce-que tu racontes? C'est un passade Sahil, tu te fais des films."

Il rigole, secoue la tête et vient se poster en face de moi, me forçant à regarder dans ses yeux.

Sahil : "Tu comprends pas...."

Sahil : "C'est loin d'être une passade. Je ne l'aime pas et je veux pas être avec elle je te dis. J'ai joué avec elle, j'étais désespéré. La vérité c'est que c'est toi que je veux. Je suis amoureux de toi. C'est à toi que je veux m'unir. C'est quand les piques de Zaïnab te sont adressées à toi que ça me fait péter un cable. Je t'aime, toi et pas Sarah."

Je suis tombée des nues. Je n'en revenais pas d'entendre ces mots, sans me l'avouer j'en avais rêvé de ces mots sortis de sa bouche. Mais là dans ce contexte là, je pouvais pas accepter une telle chose. Oui j'avais envie de lui sauter dans les bras de lui dire que je l'aimais aussi, j'avais envie de le prendre par la main et de m'enfuir loin avec lui laissant enfin tout mon malheur et tout mon chagrin derrière moi. Mais, cette vision utopique était entachée des larmes d'une autre femme et ça je ne pouvait pas l'accepter. Elle m'a accordée sa confiance Sarah, elle laisse son homme passer ses journées avec moi pour qu'il m'aide à guerrir de mon mal et moi tout ce que je suis capable de faire c'est de lui voler son homme, je peux pas lui faire ça, mon bonheur ne peut pas résulter du malheur d'une autre.

-"Tu dis vraiment n'imoorte quoi. C'est passé le temps de notre amourette Sahil. On est plus les gamins qu'on était maintenant nos décisions affectent des gens autour de nous. Tu peux pas décider sur un coup de tête que tu m'aimes."

Sahil : "Arrêtes de dire n'importe quoi! Je t'aime et tu m'aimes. Pourquoi tu veux rendre tout ça plus compliqué ?"

-"Il y a une fille en or en train de se vider de ses larmes dans les bras de ta mère. À cette fille tu as promis le mariage et il est hors de question que je lui retire ça parce qu'on croit encore à notre petite amourette de quelques mois."

Sahil : "T'es sérieuse là ?"

-"Vas la retrouver Sahil, bonne nuit."

Je ne lui ai pas laissé le temps de prononcer un mot de plus j'ai courru à l'intérieur, je n'ai pas calculé l'appel d'Assiya qui était dans le salon avec Saoufiane, Isma et Moussa. J'ai entendu leur voix et tout mais j'ai fais comme si je les entendais pas. Je suis montée dans ma chambre direct. J'ai rangé vite fait le bordel que ma crise de tout à l'heure avait créé. J'avais honte d'avoir péter le cadre de la photo avec mon père. Je tenais sa photo dans la main mais je n'osais même pas bien regarder son visage. J'avais honte pour ça mais aussi qu'il ait entendu la conversation que je venais d'avoir avec Sahil. C'est bête mais ça m'arrive des fois de me dire que si ça se trouve mon père m'observe vraiment de là haut comme le disent les gens. Alors j'ai peur, qu'il soit déçu de moi. Maintenant que je me suis rabaissée à être une briseuse de ménage. Vous me direz c'est pas de ta faute s'il est amoureux de toi. C'est pas de ta faute s'il ne l'aime pas. Mais si, enfin non mais quand même, je me suis retrouvée plus d'une fois à souhaiter qu'il m'aime, j'ai voulu les entendre plus d'une fois ces mots, j'ai jamais accepté qu'il en aime une autre et puis depuis le départ je le savais qu'on pouvait pas être seulement amis lui et moi, j'ai pas tenté de tout stopper pour autant, j'ai tout fait pour le garder près de moi. J'aurais dû rester sur ma position le soir où j'ai su qu'il était fiancé. Je me déteste. Comment en moins d'une heure je peux passer d'être en train de réconforter sa fiancé à l'écouter me dire comment il ne l'aime pas et me déclamer son amour ?

Fatima ; Briser mes chaînesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant