Tu connais ce sourire de facade?
Mais oui, tu sais, celui qui te barricade.
La voix de tous ces autres sonne en toi comme une afade,
Cette langue dont tu ne comprends que le son, pour toi maussade.
Ne te braques pas,
Je le connais comme toi,
C'est d'ailleurs devenu un ami courtois,
Avec lui, il n'y a plus de lois.
Je peux mentir et haïr;
Personne ne le saura.
Je peux aimer et désirer;
Personne ne s'en doutera.
Ce sourire de politesse qui m'a aussitôt séduite,
Grâce à lui on peut faire semblant,
Et personne ne se doute que je suis détruite.
Ma façon de prendre la fuite,
Au premier coup de vent.
Tu vois, je le côtoie comme toi.
Seulement, je crois que c'est un piège,
Doucement et en silence je m'y noie,
Il m'a rendue inconnue tel l'harpège.
Une corde de liège,
Il nous amène à l'auto-censure,
Pire qu'une torture;
C'est une condamnation au propre comme figuré...
Ça y est; je m'y suis noyée...
Hurle, crie à en cotôyer la démance,
Mais cesse cette illusoire défense
Oser défier et briser ce silence,
Sors de ton état paralysé de transe...
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MAUX D'ENCRE
PoetryUne lame glisse dans un léger frottement sur le vieux papier, abîmé par le temps. L'encre se deverse peu à peu et laisse deviner au fur et à mesure des vas-et-viens incessants de la plume, des lettres... Discrètes dans un premier temps. Puis toujour...