Mon coeur se grise et mes larmes se nourcissent, je me ternis; mais que m'arrive-t'il?
Comme une avalanche qui me ravage,
Je me laisse fuir.
Les démons ont fait de mon âme un champs de carnage.
Je me laisse me haïr.Mes couleurs merveilles s'en sont allées, je me retrouve seule dans l'allée,
Sombre d'un futur inquiétant.
J'entends le glas retentir;
Mon destin me rugit.
Les crocs asserés, j'ai encore peur.
Les babines retroussées, je me meurs dans ma douleur.Si la mort est véritablement plus belle que la vie je n'ai pas à m'inquiéter.
Si c'est vraiment ce que je veux, je n'aurai pas à regretter.
Au sol, comme un animal blessé.
Mon sang devient opaque; c'est beau.
Dans l'Envers du décors, je ne joues plus le corbeau.
Le vent s'exaspère de ma lenteur à mourir, il se presse et s'impatiente.
Mes couleurs vives sont devenues ternes, mon âme ne les alimente plus. Privées de pensées naïves et innocentes.Mon coeur est repus. Fait de raisons immorales.
À chaque insulte je sombris.
À chaque coups je ternis.
Mes couleurs vives laisseront place aux cendres de nuits.
Je n'ai plus rien à faire ici,
Encore moins jouer le rôle de la torche dans la lugubre nuit.
Je m'éteinds et personne ne me rallumera.
Je vous laisse dans l'embarras en m'arrêtant là...Avalanche de vérité mensongère, dans ce song à dangereux revers.
Je me meurs en silence,
Mais je t'aime en fracas.
Je m'autodétruis, craignant ma propre lumière.
La lumière amène l'ombre.
Et dans l'ombre se cache le loup.
Soyons tous feutrés, ou fusains;
Ternes nous seront en sécurité.
Je ne vous ferai pas remarquer;
Rien ne va changer,
Je m'en vais.
L'équilibre ne sera pas boulversé,
Ce n'est que moi qui m'en vais.
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MAUX D'ENCRE
PoetryUne lame glisse dans un léger frottement sur le vieux papier, abîmé par le temps. L'encre se deverse peu à peu et laisse deviner au fur et à mesure des vas-et-viens incessants de la plume, des lettres... Discrètes dans un premier temps. Puis toujour...