Se courbant à la demande de la forme des lettres, elle glisse, dérape, jouant avec les maux des êtres.
Cette plume fuyant les regards humains, qui me fait naïvement espérer qu'un jour elle sera entre mes mains...Elle joue comme une enfant dans le vent, à créer cette équilibre instable surprenant...
Je l'observe et je l'aime,
De loin,
Je l'imagine narguant la haine,
Ce besoin irrévocable d'encre,
Qui me réfugie dans mon antre...
Cette plume qui vascille et tangue, symbôle universel au service du Ylang-Yang,
Illumine les écrivains de poche comme moi; simples novices fascinés d'écriture dépourvue de lois...Et je la regarde se courber,
À la demande des mots,
Et je l'observe et je l'aime.
Je crois que je suis adicte.
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MAUX D'ENCRE
PoetryUne lame glisse dans un léger frottement sur le vieux papier, abîmé par le temps. L'encre se deverse peu à peu et laisse deviner au fur et à mesure des vas-et-viens incessants de la plume, des lettres... Discrètes dans un premier temps. Puis toujour...