Dans cet air urbain, j'étouffe.
La respiration se fait dure avec tous ces pots d'échappement,
Dans les journaux on nous parle de réchauffement,
Et tant de gens font les sourds, ignorant les alertes barouf.Amener son gosse à l'école en voiture,
Est devenu un reproche,
On me regarde comme si j'étais un bourreau, me foutant du future.
Les médias nous parlent d'enlèvement, agressions, vols et viols.
Dans ces conditions, pourquoi laissez mon enfant seul dans une gare ou un arrêt de bus?
Je crains pour mon gamin, pourquoi jugent-ils mon choix? Pour moi sécurité.Appuyé contre un mur, j'observe les passants.
Ils passent sans m'accorder un seul regard,
Ou s'il y en a un; de pitié dérisoire.
J'ai froid et attends que les minutes s'écoulent silencieusement.Je passe devant lui, détournant le regard.
On dit que l'Hexagone va mal, taux hallucinants de chômage,
On me reproche mon taff,
Comme si je ne méritais rien et devais tout, de mon devoir de réparer les domages.
Mon argent, je l'ai gagné.
Personne n'est venu m'aider.
Je ne dois rien à personne,
Les fruits de l'arbre que j'ai planté me sont reprochés.Dans le froid de la rue j'attends.
Celui qui de mes cris aura nourri ma famille.
Je renie mon honeur, pour quelques billets noircis,
On m'insulte comme si offrir mon corps était un choix et une envie.
Ces hommes qui me touchent, me permettent de payer mon loyer; douloureusement et secrètement.Cette femme sur le bord du trottoire,
Sali l'image des femmes,
Attirant ces hommes le soir.
Comment honorer la place des femmes dans les morales,
Si à tous les coins de rue l'on voit des catins,
Dégradant la visions féminine,
On combattant de tout temps, sans fin.
Je crains ces hommes et notre sécurité minime.
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MAUX D'ENCRE
PoesíaUne lame glisse dans un léger frottement sur le vieux papier, abîmé par le temps. L'encre se deverse peu à peu et laisse deviner au fur et à mesure des vas-et-viens incessants de la plume, des lettres... Discrètes dans un premier temps. Puis toujour...