Je suis de ceux qui fuient,
Tourmentée par tant des portes claquées...
Rongée d'une folie,
Qui s'est emparée de mon âme aux pensées diffuses.Esprit criblé d'insultes.
Abîmée. Blessée.
Juste confuse.
Par l'absurdité d'un monde que je ne comprends pas; comme toi.
Un monde qui abuse,
Renfermé par ses lois;
Il se perd dans l'effroie.Et je suis de ceux qui fuient:
Leurs idées civilisées;
Leurs comportements bien rangés;
Tout ce qui entre dans l'effroyable norme.
Je suis de ceux que l'on dit "Inconformes".Traumatisée. Rejetée.
Je suis celle que l'on fuie.
Par mon esprit tourmenté:
De mort et de vie;
En quête de sens,
Fascinée de notre errance,
À ignorer en permenance.Fermer les yeux et croire à la chance.
La conscience rouillée; l'Homme avance.
Se dirigeant dans un glacial silence,
Vers sa mort aussi imminente que fascinante.Alors on me fuit. On m'insulte.
Mes mots un peu tordus.
Mon esprit maladroit.
Respectant chaque culte;
Prônant l'Amour à identités confondues,
Révoltée face à la "justice" et l'absurdité des lois.Bête noire,
Vilain petit canard.Étiquettée. Jugée.
De ceux qui fuient.
De ceux que l'on fuit.Dans cette interminable course,
Cette chasse à l'ours.
Les proies en prédateurs,
Où chacun est mauvais joueur...Je cours et me stoppe.
J'hurle et me tais.
Je me contredis en permanence.
Comme toi: jouant le rôle la panthère et l'antilope.
Je me hais.
Pourtant, je prône la tolérance.
Je pardonne, le coeur en cicatrice.
Et la seconde d'après j'ai mille raisons de les haïr.Impossible d'Aimer.
Incapable d'Haïr.Improbable hybride;
J'Haine.Je les fuis. Ils m'attirent.
Me dégoûtent. Me fascinent.Écartelée. Fracassée.
Je suis de ceux perdus entre deux mondes;
Tout deux dépourvus de sens.
Donne-lui en un, avec moi.
J'ai trouvé l'encre en alliée.
Méfiez-vous de l'Encre enragée.Comme toi;
Je suis entre deux conventions.
Bloquée. Ignorée. Écartée. Écartelée.Je suis celle qui fuie; et que l'on fuit.
Je suis.
C'est tout.
Tout le monde dit "Je suis".
Mais pour si peu il s'agit du verbe être
Et non suivre.Je suis mon maître.
Et toi?
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MAUX D'ENCRE
PoetryUne lame glisse dans un léger frottement sur le vieux papier, abîmé par le temps. L'encre se deverse peu à peu et laisse deviner au fur et à mesure des vas-et-viens incessants de la plume, des lettres... Discrètes dans un premier temps. Puis toujour...