Mon enfant,
Toi qui observe innocement le monde,
La fenêtre ouverte sur le néant,
Qui te demande pourquoi le sol gronde.
Sous le pas pressé des passants.Je te promets,
Guetter tes pas tanguibles,
Soigner ton coeur de craie,
Couvrir ton regard lorsTu apprendras à mon désarroi,
Le visage caché des médias,
Le voil posé sur la réalité affligeante,
Destructeur de ton âme innocente.Mon enfant,
Tu découvriras les choix éloquants,
Les peines d'un monde relevant du pugilat.
L'humain se dit "le plus civilisé"; méfis-toi:
Il n'y a pas plus rusé, plus sauvage.
Regarde ce qu'il a fait: société en carnage.Mais mon enfant,
Tu le sais;
Je te protégerai des mécréants,
Des voleurs au sang criblé,
De mensonge et de haine.
Privés de supports paternels.Mon enfant,
Comme j'aimerais,
Te dire que jamais tu ne connaiteras de mots blessants...
De regards usant de jugement.
Plus solides que des barreaux, plus durs que les coups bas.Mais tu sais, mon enfant;
Il y a aussi un ciel.
Et des coquillages et un soleil.
Crois-moi mon enfant, tant de merveilles.
Ferme les yeux et ressent,
Un monde jadis, un monde d'antan.
Vois au-delà des bombes,
Crois en cet utopique horizon balançant.
Pense à la Colombe,
Elle survole les terres en quête de sens.

VOUS LISEZ
MAUX D'ENCRE
PoesíaUne lame glisse dans un léger frottement sur le vieux papier, abîmé par le temps. L'encre se deverse peu à peu et laisse deviner au fur et à mesure des vas-et-viens incessants de la plume, des lettres... Discrètes dans un premier temps. Puis toujour...