Accroché à sa page, il attend.
Le coeur en sang,
La larme à l'âme,
Il attend les mots assassins.
Ils viendront décimer la blancheur de ses pages vierges,
Tirailler les entrailles de l'écrivain qui les composent,
Et enlever l'innocence et la naïveté qui s'y étaient logées en silence...
Mais le jeune auteur est prêt,
Le bruit parait tellement moins cruel que le silence.
Il ne peut plus se taire,
Il n'en peut plus de la bienscéance.
Dans un tonner sourd,
Ils se deversent d'encre interdite.
Les mots assassins qui dénoncent les politiques,
Qui dénoncent les tords et impardonnables recours.
Ce sont les mots assassins d'un journaliste en colère,
C'est la fureur qui se mêle aux pages encrées...
Marre de se taire,
De dénoncer sans se mouiller,
Quitte à disparaitre,
Autant que ce soit en beauté.
VOUS LISEZ
MAUX D'ENCRE
PoesíaUne lame glisse dans un léger frottement sur le vieux papier, abîmé par le temps. L'encre se deverse peu à peu et laisse deviner au fur et à mesure des vas-et-viens incessants de la plume, des lettres... Discrètes dans un premier temps. Puis toujour...
