Ce soir est peut-être le dernier, si c'était réellement le cas, que ferais-tu?
Alors danse; fous-toi de tout,
Rien qu'une fois, accordes-toi cette liberté naïve.
Danse ce dernier soir, provoque en duel la nuit, demain tu ne seras plus.
Ta maladie t'auras bouffé, tu le sais.
Alors danse. Au milieu de la rue bondée de la nuée ardente de la foule, montre à tout ces gens combien il est urgent de danser. Urgent d'aimer, urgent de vivre.
Laisse-toi porter par la solitude, à pieds nus sur les pavés gelés, je t'accompagnerai,
Mais s'il-te-plaît, la vie est trop courte pour les regrets!
Ris comme si tu étais seul au monde, chante, hurle!
Je veux te voir vivre avant de mourrir.
Oublie ta maladie l'espace d'une nuit,
La mort attendra!Ils verront, des rebors de leurs fenêtres, un homme en vie!
Un homme heureux, ils s'inviteront dans cette danse de rue, une danse synonyme d'urgence. Improvisée par l'indomptable urgence.
Dans la foule, toi, aussi inconnu qu'eux,
Dans la masse, ton cancert ne se voit plus dans leurs yeux!
Ni dans leurs regards, ni dans leurs gestes, ton cancert est désormais synonyme d'oubli.
Tu voulais passer innaperçu, être un homme avant d'être un malade!
Alors danse. Demain tu ne seras plus.
Pas le temps pour les regrets.
Plus le temps pour les remords.
Vis. À en crever.

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MAUX D'ENCRE
Thơ caUne lame glisse dans un léger frottement sur le vieux papier, abîmé par le temps. L'encre se deverse peu à peu et laisse deviner au fur et à mesure des vas-et-viens incessants de la plume, des lettres... Discrètes dans un premier temps. Puis toujour...