Une lame glisse dans un léger frottement sur le vieux papier, abîmé par le temps. L'encre se deverse peu à peu et laisse deviner au fur et à mesure des vas-et-viens incessants de la plume, des lettres...
Discrètes dans un premier temps. Puis toujour...
Les hommes migrateurs, Défiant les dangereux océans.
Si beaux oiseaux d'autres horizons, Finissent leurs périples les aîles prisent dans le mazou.
Hommes migrateurs, Morts inconnus, camouflés sous le sable.
Des hommes migrants comme des oiseaux migrateurs.
Oiseaux Migrateurs, les aîles prisent dans le mazou. Hommes migrants, enchaînés à un radeau déjà condamné. Dans les profondeurs de l'Océan, La vérité noire et gluante, Rouge de sang. La folie des hommes, Cachée sous les fringuantes vagues, Bien à l'abri des regards, des médias.
Oiseaux migrants, hommes migrateurs, Oiseaux migrateurs, hommes migrants, Où est la véritable différence? Tous finissent enfouis sous le sable d'une plage, Morts inconnus. Plus que dans de tristes statistiques, Le monde les a déjà oubliés.
À tous ces Hommes, migrants comme oiseaux migrateurs.
*Combien de morts va-t'il encore falloir pour que l'on cesse de couler des hommes fugitifs de guerre?*
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Migrants? Migrateurs?
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