Claquent, frappent,
se braquent, s'échappent,
Ils fuient, s'épuisent, se meurt...
Dans un silence hallucinant,
Les mots pleurent.Déchu le temps des vertues,
Les "nik ta mer"
Ont pris le dessus,
Langue criblée de rimes amères.J'ai perdu la notion du bien, du mal,
Lorsque ma langue devient animal,
Les insultes volant comme la brise,
Il n'y a que moi que ça brise?Pourquoi ai-je si peur de l'avenir?
Sentiment de ne jamais convenir,
Sentinelles en alerte;
Jamais, face à eux, je n'en sors inerte.Ces si beaux mots en cage,
Trop précieux pour les mettre dans notre language,
Argot, latin, grecque,
Toutes origines en reconquêtes.Parlez-moi des ces inconnues lettres,
Ces formes d'encre que l'on écrivait soigneusement sur les lettres.
"Slt g an vi 2 teu voir",
Si peur de ce genre dérisoire.Pourquoi ont-ils si peur d'écrire?
À croire que les mots ont des crocs.
Seulement pour ceux qui savent s'en servir;
Ou s'ils préfèrent la sécurité des verlcros.Des mots doux, des mots fous,
Incongrus ou inconnus,
À l'encre de maux,
Signer son identité.
VOUS LISEZ
MAUX D'ENCRE
ŞiirUne lame glisse dans un léger frottement sur le vieux papier, abîmé par le temps. L'encre se deverse peu à peu et laisse deviner au fur et à mesure des vas-et-viens incessants de la plume, des lettres... Discrètes dans un premier temps. Puis toujour...